Le retour au travail des personnes déclarées en burn-out : le trajet de réintégration professionnelle

Abstract

Une enquête réalisée par la Mutuelle Chrétienne démontre que ces quinze dernières années le nombre de personnes en arrêt de travail pour maladie de longue durée a doublé. Bien évidemment tout cela va avoir une conséquence importante au niveau des dépenses liées aux indemnités de travail, car elles aussi ont doublé. Pour une grande partie des personnes en arrêt-maladie, celle-ci serait due à des causes psychologiques, notamment au burn-out. Comment réintégrer toutes ces personnes qui, pour une raison ou pour une autre, se trouvent dans un état d’arrêt-maladie depuis un certain temps ? Comment faciliter et surtout guider leur réinsertion dans le monde professionnel ? A cette fin, un mécanisme a été mis en place par le droit de la sécurité sociale, à savoir le trajet de réintégration professionnelle, l’objectif premier étant celui de promouvoir le retour au travail d’un individu qui se trouve dans l’incapacité d’exécuter son travail temporairement ou définitivement. Pour avoir accès à un tel système de réinsertion, toute une série de conditions doivent être réunies, une procédure bien déterminée doit être respectée. Tout d’abord, il conviendra de définir la notion d’incapacité de travail permettant d’ouvrir une telle procédure. Ensuite, nous porterons notre attention sur la considération des maladies mentales et psychologiques dans le cadre de la sécurité sociale, notamment sur leur prise en compte dans la notion d’incapacité de travail. On s’intéressera particulièrement aux aspects psychosociaux du travail, et notamment au burn-out en tant que maladie pouvant entraîner une incapacité de travail au sens de la sécurité sociale. Enfin nous ferons l’analyse complète et détaillée du trajet de réinsertion professionnelle, tel qu’issu de la réforme de 2016, ainsi que du trajet de réintégration socioprofessionnelle et leur adaptation au cas spécifique du travailleur en burn-out.