Comparaison des effets des traitements à l'ultrasonothérapie et à la cryothérapie chez les chevaux atteints de tendinites dans la région distale du membre

Abstract

Le cheval est devenu un sportif de haut niveau, et cela dans le monde entier. Les efforts qu’on lui demande sont de plus en plus impressionnants, mais cela entraine inévitablement des pathologies plus graves et récurrentes. C’est pour cela que sa santé est contrôlée de près, et que les soins prodigués sont plus poussés qu’il y a quelques années. Parmi les structures anatomiques les plus importantes et, malheureusement, les plus sujettes aux lésions, on retrouve les tendons se situant au niveau de la région distale des membres. Les blessures touchant le système musculo-squelettique représentent 82 % des blessures subies par les chevaux (dans les disciplines de course, de saut ou de dressage), et parmi celles-ci 46 % impliquent des tendons ou des ligaments (Williams RB et al. 2001), qui jouent un rôle essentiel dans la locomotion du cheval. À partir du moment où une fragilité s’installe, le retour vers une structure en parfaite santé devient difficile. Il faut intervenir de manière rapide et efficace afin de préserver la structure, le but étant de contôler l’inflammation et d’éviter une reconstruction anarchique du tendon. C’est là qu’interviennent les traitements basés sur les ultrasons ou le froid : ils permettent en effet de ralentir la dégradation du tendon et de favoriser une reconstruction saine de la structure. Il est important de noter que ces traitements sont efficaces s’ils sont utilisés dans les 48h après la lésion (pour la cryothérapie) ou dès les premières semaines (pour les ultrasons). Ces techniques sont utilisées couramment en médecine humaine et ont prouvé maintes fois leur efficacité, tout en présentant de faibles effets secondaires. Il n’y a que peu de protocoles précis décrits dans la littérature, l’utilisation de ces techniques variant d’un cheval à l’autre et en fonction des pathologies visées.