Le syndrome de l'immunodéficience féline : méthode de diagnostic à chaque stade et intérêt de la vaccination

Abstract

Le virus de l’immunodéficience féline est un rétrovirus qui se transmet entre chats principalement par la salive via les morsures. Une fois l’animal infecté, la maladie va se dérouler sur trois stades : une phase aiguë, une phase asymptomatique longue et une phase d’immunodéficience. Chaque phase va être marquée par des changements biologiques dont on pourra suivre les indicateurs à la prise de sang. En phase aiguë, on pourra objectiver une baisse des lymphocytes TCD4+, une augmentation de la charge virale accompagnée de symptômes peu spécifiques. En phase asymptomatique la charge virale diminue et il est possible d’observer une diminution progressive des lymphocytes TCD4+, une augmentation des lymphocytes TCD8+ ainsi qu’un rapport CD4+/CD8+ diminué. Enfin en phase d’immunodéficience, il y aura une augmentation importante de la charge virale sanguine en même temps qu’une chute des lymphocytes avec dysfonctionnement de la réponse immunitaire. Ces paramètres, ainsi qu’une analyse sanguine hématologique et biochimique, peuvent permettre un dépistage plus précoce de la maladie et ainsi optimiser la prise en charge de l’animal. Enfin la question se pose de la pertinence d’utiliser un vaccin notamment celui disponible aux États-Unis, tant avec les bénéfices qu’il apporte qu’avec ses inconvénients, en particulier celui d’empêcher la différenciation des animaux infectés et vaccinés. Mais heureusement il existe des tests permettant de contourner ce phénomène et peut-être ouvrir la voie à la vaccination en Europe, afin de consolider notre approche prophylactique pour une meilleure gestion de la maladie.