L'abattage d'urgence à la ferme : une pratique utopique en France ?

Abstract

L’abattage d’urgence à la ferme est une pratique encore peu pratiquée et controversée en France. Bien que cette pratique soit possible depuis longtemps maintenant, la procédure et les circonstances d’applications exactes sont encore peu connues par certains des acteurs principaux, surtout les éleveurs et les vétérinaires libéraux. Elles sont pourtant décrites et réglementées par la loi Européenne et Française. Ce type d’abattage est applicable pour des animaux sains non transportables, accidentés depuis moins de 48 heures ou pour des animaux dangereux. La carcasse doit être accompagnée de deux documents à l’abattoir, une déclaration de l’éleveur et un certificat vétérinaire d’information complété par le vétérinaire. Cependant, il reste de nombreuses zones qui ne sont pas détaillées et qui reste flou. Sur le terrain, les avis sont très divisés entre les différents acteurs pour cet d’abattage. Cette étude permet d’avoir une vision plus globale de l’avis des éleveurs, des vétérinaires libéraux et des abattoirs. Elle révèle un problème de faisabilité et de sécurité pour l’opérateur. De plus, peu d’abattoirs sont équipés pour recevoir ces carcasses et la mise en place s’avère compliquée et très chronophage. On constate donc que sur le papier, cette pratique alternative à l’abattage classique en abattoir a des avantages tant au niveau bien-être animal qu’au niveau économique. Malheureusement, sur le terrain, c’est une pratique qui n’est pas souvent utilisée dans les cas appropriés pour essentiellement des problèmes de faisabilité.