Exploration de la lignée myéloïde du système nerveux central grâce à la cytométrie en flux spectrale

Abstract

Le système nerveux central et les méninges abritent un compartiment myéloïde diversifié. En effet, à côté de la microglie, de nombreuses études récentes ont mis en évidence de multiples populations et sous-populations myéloïdes jouant un rôle central dans le maintien de l’homéostasie cérébrale et la santé, mais aussi dans de nombreuses maladies. L’identification et la caractérisation de ces cellules n’est cependant pas chose aisée par les techniques de cytométrie en flux classique au vu de l’autofluorescence importante de certaines de ces populations. La cytométrie en flux spectrale mesure la fluorescence émise par un panel de fluorochromes au travers du spectre lumineux complet et pourrait mieux séparer les signaux d’intérêt de l’autofluorescence voire même utiliser cette dernière pour identifier des types cellulaires spécifiques. Dans ce travail, nous avons donc testé le potentiel de cette technique dans le cadre de deux questions biologiques. Premièrement, nous nous sommes intéressés à la contribution des monocytes circulant dans le renouvellement des cellules immunitaires innées du système nerveux central. Ces investigations ont été réalisées à l’aide d’une approche de fate mapping en condition physiologique et après infection par un gamma-herpès virus murin. Deuxièmement, nous avons voulu utiliser cette technique afin d’identifier les cellules du système nerveux central potentiellement infectées par l’adénovirus murin 1 après inoculation intra-péritonéal. Dans les deux cas, la cytométrie en flux spectrale s’est révélée être un outil prometteur pour décoder les interactions complexes entre les infections virales et les cellules myéloïdes du système nerveux central.