La fibrillation atriale chez le chien, partie 1 : épidémiologie, pathophysiologie, classification, conséquences, signes cliniques et diagnostique

Abstract

La fibrillation atriale est une dépolarisation anarchique des oreillettes qui représente 33% des pathologies cardiaques de type arythmie chez le chien. C’est le type d'arythmie le plus fréquent chez le chien. Il existe différents types de fibrillations atriales classées selon leur origine ou leur fréquence. La prévalence est de 0,15% chez les chiens de toutes races confondues. Ce travail s’articule en trois parties : une première partie théorique présentée dans ce manuscrit portant sur la pathophysiologie, les signes cliniques et le diagnostic, suivie d’une seconde partie théorique sur le traitement et d’une troisième partie portant sur une étude pilote prospective comparant l’utilisation d’un stéthoscope électronique en remplacement au Holter. Ces deux dernières parties seront traitées dans un second manuscrit. La pathophysiologie de la fibrillation atriale est complexe et reste non élucidée dans son entièreté. Son initiation est régie par un substrat arythmogène, des facteurs déclencheurs et le système nerveux autonome. Les foyers ectopiques et les réentrées sont à la base du déclenchement et de la perpétuation de la fibrillation atriale. L'augmentation de l’automaticité et les post-dépolarisations constituent les mécanismes qui tentent d’expliquer le fonctionnement des foyers ectopiques. Actuellement, les réentrées possèdent trois théories différentes : le cercle dirigeant, les multiples ondelettes et les rotors. La fibrillation atriale est responsable de remodelage atrial électrique, structurel et neuronal. Dans un premier temps, l’examen clinique du chien permet de soupçonner une fibrillation atriale. Le diagnostic définitif de la fibrillation atriale est posé par un examen électrocardiographique ou par la mise en place d’un Holter.