Bilan Médico-Sportif de l'athlète canin sur le canicross longue distance

Abstract

Le canicross et ses dérivés (caniVTT, canitrottinette, …) est un sport récent, et en plein essor. Cependant, la physiologie des chiens de canicross a été peu étudiée jusqu’à présent : les connaissances scientifiques existantes en médecine sportive canine concernent les chiens d’endurance (traineau) et de sprint (lévriers). Un premier but de ce travail est de décrire le chien de canicross dans sa morphologie, sa physiologie lors de l’effort et d’exposer brièvement quelques pathologies métaboliques engendrées par ce type d’activité. Puis, dans un second temps, d’analyser des données récoltées sur dix chiens lors d’un canicross longue distance au mois de décembre afin de pouvoir appréhender les modifications physiologiques engendrées par cet effort. Les paramètres mesurés comprenaient : la fréquence cardiaque et respiratoire, la température rectale, la lactatémie, la glycémie, la proteinémie, l’ionogramme, l’hématologie et la biochimie au repos, immédiatement et une heure post-effort. L’étude réalisée a permis de mettre en lumière que l’effort du canicross long induisait une augmentation significative de la température rectale, de la fréquence cardiaque et de l’hématocrite ainsi qu’une diminution significative de la magnésémie immédiatement post-effort par rapport aux valeurs de repos. D’autres paramètres comme le nombre de lymphocytes circulants et la protéinémie ont montré une diminution significative une heure post-effort par rapport aux valeurs de repos. Aucun effet de l’effort n’a été observé sur de la crétine kinase, la lactatémie, la glycémie, ni sur les autres types de globules blancs. Cette étude préliminaire vise, sur le long terme, à mieux comprendre comment ces chiens, en fonction de leur entrainement, race, âge et poids, réagissent à ce type d’exercice et ce, afin de les accompagner dans le respect de leur santé et bien-être, de les prendre en charge, et conseiller les propriétaires sur leur gestion lors d’une course