Moyens de gestion de la douleur per et post opératoire lors de la castration chez les porcelets néonatals
Djemia, Emilie
Promoteur(s) : Tutunaru, Alexandru-Cosmin
Date de soutenance : 27-jui-2022 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/15055
Détails
Titre : | Moyens de gestion de la douleur per et post opératoire lors de la castration chez les porcelets néonatals |
Auteur : | Djemia, Emilie |
Date de soutenance : | 27-jui-2022 |
Promoteur(s) : | Tutunaru, Alexandru-Cosmin |
Membre(s) du jury : | Hamaide, Annick
Deleuze, Stefan Etienne, Anne-Laure |
Langue : | Français |
Mots-clés : | [fr] porcelet [fr] castration [fr] anesthésie [fr] analgésie |
Discipline(s) : | Sciences du vivant > Médecine vétérinaire & santé animale |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en médecine vétérinaire |
Faculté : | Mémoires de la Faculté de Médecine Vétérinaire |
Résumé
[fr] La castration des porcelets est réalisée communément dans les élevages européens afin d’éviter l’odeur de verrat induite à l’accumulation de substances dans la viande comme le scatole et l’androstérone lors de la puberté, jugée désagréable par les consommateurs. Les porcs charcutiers étant abattus à un âge moyen de 6 mois, la question de la castration se pose surtout pour l’élevage de porcs lourds abattus à un âge avancé.
En Belgique, elle se réalise majoritairement avant l’âge de 7 jours dans les élevages conventionnels, par l’éleveur lui-même, sans obligation de gestion de la douleur. Ceci pose un problème éthique de bien-être animal, la castration à vif étant une pratique reconnue comme douloureuse quel que soit l’âge auquel elle est pratiquée. Au-delà̀ de 7 jours, un vétérinaire doit réaliser une anesthésie et une analgésie prolongée, en accord avec la directive européenne 2008/120/CE. L’Union européenne encourage la filière à revoir ses méthodes, sans l’imposer. Plusieurs pays ont toutefois décidé d’aller plus loin en interdisant cette pratique, comme la Norvège, la Suisse, l’Allemagne et désormais la France.
Les moyens de gestion de la douleur comptent l’utilisation d’anesthésiques locaux, d’analgésiques, ainsi que des méthodes d’anesthésie générale. Ce travail vise à comparer ces alternatives et à donner une idée de la faisabilité pratique de chacune en termes de temps surajouté, de cout, et d’aspect règlementaire en Europe.
Afin de comparer ces différentes techniques les chercheurs se basent sur une série de variables biochimiques, physiologiques et comportementales mais la douleur chez les porcelets étant subtile, transitoire ou exprimée de manière variable, certains semblent avoir une sensibilité ou une spécificité très faible voire inconnue.
Nous verrons quels paramètres sont utilisables pendant ou après la procédure chirurgicale pour évaluer la douleur induite par la castration chez les porcelets, ainsi que l’effet de l’âge de l’intervention sur ces paramètres. Par la suite nous les utiliserons pour comparer la gestion de la douleur induite par l’anesthésie locale, générale et par l’utilisation d’analgésiques ainsi que l’utilisation de différents protocoles, molécules, voies d’administration, temps avant intervention et posologies pour chacune des alternatives.
Globalement, il en ressort que l’anesthésique local gère la douleur pendant la castration, quand l’analgésique prolongé est adapté à la gestion de la douleur post-opératoire. Une combinaison de ces méthodes semble donc judicieuse pour une prise en charge globale de la douleur. Leur utilisation est toutefois limitée par les réglementations nationales en vigueur, quant aux autorisations de mise sur le marché des différentes molécules chez le porc relative au règlement EU 37/2010, et les temps d’attente de chacune mais aussi par le surplus de temps que cela nécessite par animal, le cout du matériel, des produits vétérinaires, de la main d’œuvre et la règlementation autorisant ou non l’éleveur à utiliser ces produits lui-même sans intervention du vétérinaire.
Des alternatives non chirurgicales existent néanmoins, notamment l’élevage de males entiers légers, l’immuno-castration, la détection des odeurs de carcasses à l’abattoir, la sélection génétique de porcs sans odeurs représente un choix idéal à long terme pour la filière porcine en Europe, mais se heurte encore à des blocages des industriels, de la grande distribution, mais aussi du consommateur.
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