Comparaison histologique et mécanique des fascias équins et canins ainsi que leur impact sur le système locomoteur

Abstract

On décrit le fascia comme étant une structure tridimensionnelle composée de tissu conjonctif qui entoure le corps. Il englobe ainsi tous les organes, muscles, os et fibres nerveuses, créant une structure fonctionnelle et un environnement permettant à tous les systèmes du corps de fonctionner à l’unisson. Une classification anatomique, histologique et fonctionnelle des fascias permet de mieux comprendre leurs rôles au sein du corps. En effet, ils possèdent des propriétés différentes en fonction de la région anatomique où ils se trouvent ou des tissus avec lesquels ils sont en relation. Leur composition leur confère des propriétés telles que la connexion de groupes de muscles, l’adaptation aux contraintes mécaniques, la perception de la douleur et la proprioception, la transmission de force ainsi que l’absorption des forces de tension. Une évaluation comparative réalisée à l’Université de Copenhague permet de mettre en évidence les différentes couches qui constituent les fascias équins et canins. Chez le cheval, des lignes myofasciales ont pu être dressées, permettant d’expliquer comment celles-ci fonctionnent en quelque sorte comme une chaine musculaire. Il est donc révolu de considérer les muscles comme des structures isolées, mais il convient de les considérer comme un ensemble. On remarque que les lignes myofasciales ventrales et dorsales relient tout le corps de la mandibule à la phalange distale du pied, ce qui permet d’expliquer pourquoi, pour améliorer les performances d’un cheval, il est essentiel d’effectuer un parage régulier ainsi qu’un bon entretien des dents. La médecine vétérinaire ne cesse d’évoluer, il serait donc intéressant de promouvoir de nouvelles techniques thérapeutiques telles que la libération myofasciale ou l’acupuncture. Il a été décrit que ces techniques diminuent la douleur mais aussi l’inflammation via la neurostimulation des fascias. Cela favoriserait également une augmentation de l’amplitude des mouvements via une diminution de la raideur. Ces techniques s’avèrent être pleine de promesse notamment comme technique post-opératoire à la suite, par exemple, d’une chirurgie orthopédique.