Travail de fin d'études[BR]- Travail de fin d'études: "Comment les enquêteurs formés aux techniques d'audition de mineurs de la Brigade judiciaire section Moeurs et Traite des êtres humains de la police locale de Liège perçoivent-ils le dispositif d'accompagnement en lien avec leur pratique au regard de leurs vécus et ressentis?"[BR]- Séminaire d'accompagnement à l'écriture

Abstract

L’institution policière, comme tout autre organisme professionnel, a dû adapter ses méthodes aux priorités sociétales. Dès lors, l’attention portée aux auditions de mineurs s’est développée ces dernières années. C’est dans ce cadre que les techniques d’audition de mineurs et la formation associée ont vu le jour. Cependant, si le soin apporté aux personnes interrogées est tout à fait logiquement réfléchi, le but de cette recherche est de se questionner sur celui apporté aux enquêteurs. Pour ce faire, nous avons interrogé huit enquêteurs “Tameurs” de la section Moeurs et Traite des Êtres Humains de la Brigade Judiciaire, de la zone de police de Liège. Effectivement, au vu des répercussions psychologiques du travail policier et de la charge émotionnelle incommensurable présente dans les sections mœurs mineurs, nous souhaitons favoriser l’intérêt apporté à cette matière. Il est vrai que la police est, comme tout organisme public, limitée financièrement et dans son organisation. Dès lors, le suivi accordé aux policiers est défini par nos participants comme déficitaire et incomplet. Nos rencontres nous ont permis de comprendre que des soutiens généraux peuvent parfois être apportés aux enquêteurs (psychologue de la police, StressTeam, Réseau-Relai-Soutien) et que d’autres peuvent parfois même être obligatoires (pensons ici au suivi légitimement accordé aux enquêteurs formés pour le Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles). Cependant, la limitation de compétences des services fédéraux régissant la formation T.A.M. ne permet pas aux “Tameurs” d’avoir un soutien lié directement à leur pratique. C’est pourquoi, à la demande de ces enquêteurs spécialisés, il serait plus qu’urgent de se pencher sur la question de leur accompagnement.