La santé mentale des adolescents dans le contexte de la pandémie COVID-19 : Exploration du cyberharcèlement et des stratégies de coping

Abstract

Avec le déchainement de la pandémie COVID-19 en 2019, une reprise de la thématique du cyberharcèlement en lien avec la pandémie COVID-19 et ses potentiels effets sur le cyberharcèlement chez les adolescents pouvait être observé dans la presse. À ce stade, peu d’études scientifique se sont penchées sur l’impact de la pandémie sur la victimisation voire perpétration en ligne des jeunes. Or, les conséquences de la pandémie COVID-19 au niveau de la santé mentale de la population générale ainsi que pour les adolescents étaient déjà bien établi à la fin de l’année 2020. Entre autres, plusieurs études ont parlé d’une augmentation du stress perçu, d’une augmentation du sentiment de solitude et d’une diminution de la satisfaction de vie chez les adolescents (Berger et al., 2021 ; Magson et al., 2021 ; Rogers et al., 2021).

Ce mémoire a pour objectif de mieux comprendre les relations que peuvent entretenir le stress perçu, le sentiment de solitude et la satisfaction de vie dû à la pandémie COVID-19, la perpétration en ligne, la victimisation en ligne ainsi que les stratégies de coping utilisée par les cyber-victimes chez les personnes âgées de 12 à 18 ans.

Les hypothèses de cette étude postulaient que la perpétration en ligne, la victimisation en ligne ainsi que les stratégies de coping utilisées par les cyber-victimes peuvent être prédis par la santé mentale des adolescents en terme de stress perçu, de sentiment de solitude et satisfaction de vie durant cette période de crise sanitaire COVID-19.

Pour vérifier ces hypothèses, une enquête en ligne a été diffusée à l’aide d’un établissement scolaire. Cette enquête a obtenu 92 participants.

Les résultats ont démontré que la perpétration en ligne peut être significativement prédit par la satisfaction de vie des adolescents, que la victimisation en ligne peut être significativement prédite par la santé mentale des adolescents et que le choix des stratégies de coping peut être significativement prédit par la santé mentale des cyber-victimes. Il ressort que la victimisation en ligne favorise l’utilisation des stratégies de coping négatives et actives.