Évaluation de nouvelles méthodes alternatives en post-récolte pour réduire les maladies de conservation de la banane dessert en agriculture biologique

Abstract

Dans un contexte où la demande pour les fruits biologiques croît, il est nécessaire d’élargir la gamme de solutions alternatives aux traitements actuels afin de réduire la dépendance aux produits phytosanitaires de synthèse. Aux Antilles françaises, la production bananière constitue une part importante de l’activité économique. Toutefois, les fruits d’exportation sont affectés depuis plusieurs années par des hauts taux de maladies de conservation (pourritures de couronnes et anthracnoses). Ces maladies, provoquées par un large panel de pathogènes fongiques dont Colletotrichum musae et Fusarium spp., portent atteinte à la qualité post-récolte des fruits, engendrent une perte de revenus pour les producteurs et dévalorisent l’image de la banane antillaise. Le développement et l’optimisation de nouvelles méthodes permettraient de suppléer à la lutte chimique, qui n’est plus considérée comme une solution pérenne depuis longtemps. La présente étude s’intéresse à l’évaluation de méthodes de lutte alternatives, notamment de solutions GRAS, de composés naturels et de leurs dérivés, de la thermothérapie et d’un antagoniste contre le développement de ces pathogènes et de l’incidence des maladies de conservation en agriculture biologique. Une efficacité maximale in vitro contre C. musae a été déterminée par l’éthanol (50%), la cire d’abeille (100%), une émulsion de cire d’abeille (20%) adjuvée de thymol (1%), plusieurs couples temps-température de thermothérapie et le Nexy®. In vivo, l’alternative ayant démontré la meilleure efficacité contre l’incidence des pourritures de couronnes (88,2%) est l’éthanol. Aucune solution efficace contre l’anthracnose n’a pu être mise en évidence.