La chimiothérapie en Médecine Vétérinaire : biosécurité, impact environnemental et les mesures à prendre afin de diminuer cet impact

Abstract

La chimiothérapie est un traitement très utilisé dans le monde car l’incidence des cancers augmente continuellement depuis des décennies due à une démographie grandissante, une population vieillissante et une médecine en constante évolution. Il en va de même dans le monde vétérinaire où l’oncologie est de plus en plus pratiquée. De ce fait, les rejets de contaminants cytotoxiques que sont ces médicaments anticancéreux ne font qu’augmenter en proportion. Ces résidus sont retrouvés dans le milieu aquatique. Ils le sont principalement au niveau des effluents d’hôpitaux et des affluents de stations d’épuration car celles-ci ne filtrent pas correctement ce genre de micropolluants. En Belgique il n’existe pas de médicament anticancéreux enregistré en Médecine Vétérinaire. Ce qui signifie qu’il n’y a pas de protocole lié à un cadre légal entourant l’utilisation, la gestion ou les risques liés à ces médicaments ou leurs résidus en Médecine Vétérinaire aujourd’hui. La Clinique Universitaire de Liège (CVU) a fourni les protocoles utilisés dans l’établissement, extrapolés de ceux existants en médecine humaine afin d’illustrer un exemple à suivre. Les molécules cytotoxiques et leurs rejets sont un sérieux problème à prendre en considération étant mutagènes, cancérogènes, tératogènes etc. autant pour le personnel soignant, le propriétaire et l’environnement. Il existe à l’heure actuelle que très peu d’études et de recherches sur le sujet. De surcroit, l’écologie étant un sujet omniprésent dans notre société et une préoccupation quotidienne pour notre avenir, il faut impérativement commencer à se concentrer sur cette problématique afin de limiter l'impact que ces molécules représentent. C’est dans cette optique de « One Health » que se place ce travail.