Gestion des risques sanitaires et toxicologiques au pâturage après des inondations

Abstract

Les 13, 14 et 15 juillet 2021, la Belgique était frappée par des inondations catastrophiques dues à des précipitations importantes qui ont provoquée principalement la crue de la Meuse, de la Vesdre et de l’Ourthe. De nombreux services compétents, comme la police, les pompiers et les Vétérinaires Urgentistes pour la Sécurité Civile, ont dû être réquisitionnés car ces inondations ont causé des dégâts d’une extrême envergure. Ces aléas climatiques jusqu'alors exceptionnels sont appelés à se répéter et doivent dès lors faire l'objet de questionnements. Aujourd’hui, un an après les évènements, nous sommes toujours dans le temps de la réhabilitation. Il faut gérer la période post-crise. Les agriculteurs devront vérifier leurs pâtures avant tout repâturage par leurs animaux. En effet, les parcelles ont de fortes probabilités d’être contaminées par de nombreux polluants, comme des toxiques ou des corps étrangers apportés lors de la crue et une période de latence est conseillée avant le repâturage de zones inondées. De plus, le risque de maladies transmissibles à l’élevage et de zoonoses s’est accru par rapport à l’avant inondation. Il faut aussi gérer les vecteurs de ces différentes maladies comme par exemple les rats d’égouts, délogés de leur environnement de base par les inondations ; Ces inondations sont aussi propices aux verminoses chez les ruminants car l’alternance de périodes ensoleillées et modérément chaudes et de périodes humides et tempérées sont favorables au développement de ces dernières. En conclusion, la remise au pâturage des bovins nécessitera une vigilance sur