Mémoire de fin d'études : "Emotion et architecture : le sublime et le déconstructivisme. Le cas du Musée juif de Berlin réalisé par Daniel Libeskind."
Close, Salomé
Promotor(s) : Dawans, Stéphane
Date of defense : 22-Aug-2022/2-Sep-2022 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/16018
Details
Title : | Mémoire de fin d'études : "Emotion et architecture : le sublime et le déconstructivisme. Le cas du Musée juif de Berlin réalisé par Daniel Libeskind." |
Author : | Close, Salomé |
Date of defense : | 22-Aug-2022/2-Sep-2022 |
Advisor(s) : | Dawans, Stéphane |
Committee's member(s) : | Le Coguiec, Eric
Scheffers, Patricia |
Language : | French |
Number of pages : | 126 |
Keywords : | [fr] Sublime, Architecture, Libeskind |
Discipline(s) : | Engineering, computing & technology > Architecture |
Target public : | Student |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en architecture, à finalité spécialisée en art de bâtir et urbanisme |
Faculty: | Master thesis of the Faculté d'Architecture |
Abstract
[fr] À la fin du XXe siècle, les codifications des modernistes sont remises en question dans le champ de l’architecture. Ce changement de paradigme prend place dès la fin des années 70 et donne progressivement naissance au nouveau mouvement qu’est le post-modernisme. De ce nouveau mouvement découle une série d’autres mouvements, tel le déconstructivisme qui aura notamment pour figure de proue l’architecte américain d’origine polonaise Daniel Libeskind.
Au fil du temps, le monde de l’art a évolué, faisant apparaitre de plus en plus de techniques différentes. Cette constante évolution technique n’est pas seulement observée dans la peinture ou dans la sculpture mais bien dans l'art en général, y compris dans l’architecture.
Aux XXe et XXIe siècles, l’Homme abandonne par ailleurs peu à peu l’idée que l’art doit être beau pour attirer l’oeil; l’esthétique ne se retrouvant plus uniquement dans le critère du beau. Le fait de marquer l’esprit, tout en faisant fi de tout critère de beauté « tape-à-l’oeil », va de plus en plus s’imposer dans la « normalité » artistique. L’art peut bel et bien chercher à choquer ou révolter le spectateur, loin de tout critère de beauté. De nos jours, plus encore, il est un fait qu’une très grande partie de l’art n’est plus consacrée à la séduction par les sens, mais bien à la séduction de l’esprit.
Avec l’évolution dans l’art et en l’occurrence dans l’architecture, le postmodernisme va apporter des changements liés à l'instabilité et à l'anxiété qui existent dans la société d’aujourd’hui. Il va pour ce faire notamment se calquer sur le critère du sublime. Les œuvres contemporaines sont inévitablement porteuses d'empreintes et d'émotions. De nombreux architectes de renommée internationale vont effectivement commencer à revendiquer ces ambiances sombres dans leurs bâtiments pour déstabiliser les visiteurs.
A travers ce mémoire, nous allons voir en quoi Rudy Steinmetz, professeur de philosophie et de lettres à l’Université de Liège, abonde dans le même sens en affirmant que « l’architecture déconstructiviste porte les stigmates du sublime. » Pour ce faire, nous allons donc nous intéresser dans un premier temps à ce qu’est le sublime et à ce à quoi il se rapporte.
Ainsi pour aborder au mieux le concept du sublime, nous nous pencherons d’abord sur sa théorisation par Pseudo-Longin. Par la suite, nous nous intéresserons notamment à la façon dont ce concept a à son tour été théorisé par Edmund Burke, tout en revenant sur des notions connexes à l’image de ce qu’il appelle la « delightful horror », ou encore la terreur, le pouvoir, l’obscurité et la grandeur. Puis, nous verrons comment Kant est venu nuancer la pensée burkienne à ce sujet. Partant de ces analyses philosophiques, nous nous pencherons sur le courant architectural de la déconstruction et enfin sur le cas précis du Musée juif de Berlin, avant d’établir en guise de conclusion la corrélation entre cet édifice et l’esthétique du sublime.
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