Etude des liens entre le bien-être psychologique, l'engagement dans des activités et l'humeur

Abstract

Introduction. Les recherches sur l’intervention comportementale pour le traitement du trouble dépressif permettent de constater que l’augmentation de l’engagement dans des activités permet d’augmenter le niveau de la satisfaction environnementale, entrainant ainsi des affects plus positifs. Or le relevé d’activité, outil de self-monitoring utilisé en activation comportementale permet la modification de l’humeur dépressif. De plus, les études montrent également que le bien-être psychologique s’améliore par des activités sociales. En prenant en compte les résultats de la littérature, nous testons différentes hypothèses. Méthodologie. 26 participants d’une population toute-venante adulte étaient invités à compléter un relevé de leurs activités quotidiennes sur une période de 7 jours consécutifs. En plus de ce relevé, ils ont complété deux questionnaires : un sur le bien-être psychologique (WEMWBS) et l’autre sur les éventuels symptômes dépressifs (CES-D), les deux étant complété aux temps T0 (premier jour de la semaine d’étude) ainsi qu’au T1 (dernier jour de l’étude). La complétion du relevé d’activité comprenait une description brève des activités avec leur durée estimée, l’identification du type d’activité (activité sociale/non sociale), les sentiments de satisfaction et d’appartenance relatifs aux activités réalisées ainsi que l’évaluation de l’humeur quotidienne. Hypothèses. La présence étude vise à évaluer les relations qu’entretiennent l’engagement dans des activités, le bien-être psychologique et l’humeur dépressive. De plus, nous testons l’hypothèse selon laquelle les activités considérées comme satisfaisante et les activités sociales augmentent l’humeur positive. Enfin, nous testons l’existence d’un lien entre le sentiment d’appartenance et le bien-être psychologique. Résultats. Nous ne constatons pas de relation significative entre l’engagement dans des activités et les variables de bien-être, d’humeur et les symptômes dépressifs. Par ailleurs, la durée d’activité est associée au bien-être psychologique, qui est lui-même négativement corrélé avec les symptômes dépressifs présents dans notre échantillon. Concernant le type d’activité, les activités entretiennent une relation positive avec l’humeur que lorsque les activités sont considérées comme sociales.