Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Mémoire : "Débriefing clinique immédiat à la suite d'une prise en charge en salle de déchoquage: étude transversale au sein des Urgences du CHU de Liège"

Abstract

• Introduction: Les débriefings cliniques augmenteraient la qualité des soins et la sécurité des patients. Ils peuvent être classés selon le moment où ils ont lieu mais également en fonction de leur forme. Toutefois, les débriefings cliniques sont peu réalisés sur le terrain en raison de plusieurs obstacles à leur implémentation et au manque de précision par rapport aux évènements à débriefer. Par ce constat, il était intéressant de comprendre quels facteurs personnels et quels facteurs clinques sont déterminants dans le choix de réaliser un débriefing clinique ou non. • Matériel et méthode: Cette étude quantitative est de type observationnel transversal. Au total, notre étude a permis de réaliser 47 débriefings. Ceux-ci ont généré 98 questionnaires complétés par 55 soignants différents : 32 infirmiers, 10 médecins, 11 assistants et 2 stagiaires. L’étude s’est déroulée au sein des urgences du CHU de Liège sur le site de Sart Tilman. Lors de cette étude, les soignants réalisaient des débriefings cliniques à la suite des évènements en salle de déchoquage. Ensuite, ils complétaient plusieurs questionnaires permettant d’obtenir leur profil, leur ressenti vis-à-vis de la prise en charge et leur satisfaction par rapport au débriefing réalisé. • Résultats : Suite à nos analyses statistiques, plusieurs facteurs sont significativement associés au besoin de débriefer pour l’équipe des urgences du CHU. Une prise en charge estimée plus compliquée (p-valeur <0,001), la fréquence d’exposition à un évènement, (p-valeur=0,008), une communication d’équipe moins facile (p-valeur=0,001) un système logistique moins facile (p-valeur=0,04) et le stress ressenti pendant la prise en charge (p-valeur <0,001) influençaient significativement le besoin de débriefer l’évènement pour les soignants. • Conclusions : Notre étude nous a permis d’identifier certains facteurs qui devraient déclencher les débriefings à chaud. Cependant, nous nous sommes questionnées quant à la faisabilité des débriefings cliniques à chaud au sein d’un service suite aux obstacles rencontrés. Des études supplémentaires devraient être réalisées afin de déterminer s’il ne serait pas plus judicieux d’échanger quelques mots en fin de pause. De plus, une meilleure identification des facteurs de sous-utilisation des débriefings permettrait d’optimiser leur réalisation.