Effets des protéines bêta-amyloïde et du volume cérébral sur la cognition des personnes vieillissantes

Abstract

Dans le cadre de ce mémoire, nous nous sommes intéressés à la trajectoire cognitive sur deux ans de 66 sujets sains vieillissants issus du projet COFITAGE, âgés de 50 et 69 ans. Pour ce faire, nous avons mis en lien leur trajectoire cognitive avec les trois biomarqueurs d’intérêt de ce mémoire (les dépôts de bêta-amyloïde et le volume de matière grise et blanche) afin d’analyser leur influence sur celui-ci. En effet, l’avancée en âge mène à des modifications du fonctionnement cognitif, mais aussi de l’architecture cérébrale qu’il est nécessaire de caractériser au vu du bouleversement démographique rencontré par notre société actuellement suite, entre autres, à l’augmentation de l’espérance de vie et le meilleur accès aux soins de santé. Nos analyses ont débuté du plus global (cognition globale), au plus spécifique (cognition par domaine et ensuite analyse des tests spécifiques à titre exploratoire). Nos résultats n’ont pas permis de mettre en lien les modifications de la cognition globale ni des tests spécifiques avec les biomarqueurs d’intérêt sur deux ans. Cependant, lorsque nous avons travaillé par domaine cognitif (attentionnel, mnésique et exécutif), nous avons pu mettre en évidence que les modifications mnésiques sur deux ans étaient prédites par le volume de matière grise. Pour les domaines attentionnels et exécutifs cependant, nous n’avons pas trouvé de lien significatif avec nos trois biomarqueurs. Les nombreuses données récoltées dans le cadre du projet COFITAGE permettent la réalisation d’une multitude de recherches sur sa population, mais ouvrent également les portes à de nouvelles recherches. En effet, faire varier les variables démographiques telles que le niveau d’éducation et l’âge permettrait d’obtenir de nouvelles informations sur l’influence qu’auraient ces autres variables sur la trajectoire cognitive. De plus, il serait intéressant de suivre les sujets sur une plus longue période que deux ans afin d’observer leur évolution sur le long terme autant au niveau cognitif que cérébral.