Processus de désistance, quelle place pour la religion et la spiritualité ?

Abstract

La recherche ici présentée a pour objectif de comprendre le processus de désistance, et plus particulièrement la manière dont les personnes s’étant engagées dans celui-ci le perçoivent, l’ont vécu, où le vivent encore aujourd’hui. Nous souhaitons également pouvoir questionner la manière dont religion et spiritualité s’inscrivent dans ce processus, si elles le font. Pour cela, notre recherche a été effectuée en se basant sur une méthodologie qualitative. Un entretien semi-directif a été organisé avec chacun de nos sept participants. Notre échantillon est composé de femmes et d’hommes adultes, ayant commis plusieurs faits. Chaque récit a pu être analysé individuellement, et une analyse transversale a ensuite été effectuée. C’est ici la méthode d’analyse thématique que nous avons sollicitée. Celle-ci a pu mettre en évidence différentes dimensions caractérisant le processus de désistance de nos participants. Croyances personnelles, difficultés rencontrées, éloignement du milieu de vie, parentalité, investissement du travail, perception des conséquences du mode de vie ou encore prise en compte du rapport à autrui, sont autant d’éléments émergeants de nos matériaux comme éléments déterminants dans le processus de désistance. Ces données ont pu être mises en lien avec la littérature déjà existante, et elles ont également pu être nuancées par l’exposition des limites de cette étude. Enfin, nous avons pu discuter des implications cliniques et des perspectives de recherches futures qui nous sont apparues après la réalisation de notre recherche.