La place du vécu psychocorporel de l'enfant dans la séparation parentale : analyse des besoins des enfants et de leur parcours dans les groupes de parole

Abstract

Nonobstant le taux croissant de séparations et de divorces en Belgique, la littérature scientifique met en exergue que cet évènement implique une transformation et une réorganisation du système familial (D’Amore, 2020). Toute la famille vit un haut niveau de stress (Malo & Rivard, 2013 ; Spremo, 2020). Ce chamboulement dessert l’enfant, qui s’en retrouve impacté (Cigoli, 2010). Compte tenu des risques et préoccupations liés à la séparation, nous nous intéressons aux besoins spécifiques des enfants et aux possibles accompagnements (Rouyer et al., 2013 ; Rouwen, 2021), en particulier, les groupes de parole destinés aux enfants. Un tel dispositif se veut contribuer à la mise en mot de l’expérience, au partage des pensées et sentiments et au développement de stratégies d’adaptation (Emili, 2011 ; Molgora et al., 2017 ; Scali, 2011). Il propose une série d’outils créatifs et ludiques, dont certains s’intègrent dans un processus psychocorporel. Il travaille avec l’ensemble du système familial, et souhaite ouvrir le dialogue entre ses membres, en accueillant les parents à la dernière séance. A travers l’analyse rétrospective des données récoltées par Thérèse Scali et ses collaborateurs, nous proposons une analyse des 1. processus cognitifs individuels et collectifs (représentations et symbolisation du divorce) ; 2. vécus émotionnels ; 3. processus relationnels propre au système familial. Le raisonnement reposera sur les besoins spécifiques des enfants de parents séparés. Nous ouvrirons le champ de réflexion à une perspective psychocorporelle. Et, nous questionnerons la place de cette méthode au sein du dispositif. Enfin, nous effectuerons un lien entre ces éléments afin de comprendre si le dispositif mis en place accompagne l’enfant dans le processus de résilience.