Mémoire de fin d'études : "La rénovation écologique des maisons bourgeoises construites entre 1879 et 1914 à Liège."

Abstract

Aujourd’hui, la rénovation est au cœur des réflexions dans le secteur de la construction et apparaît comme une solution pertinente pour réduire son impact sur l’environnement. D’abord guidées par l’objectif de l’Europe d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et développées à l’échelle wallonne dans une Stratégie de rénovation énergétique à long terme, les actions se multiplient pour réhabiliter et améliorer les performances du bâti existant. En Wallonie, le bâti particulièrement ancien participe à sa médiocrité en matière de transition énergétique. Cependant, il constitue un grand potentiel d'amélioration puisque seulement 1% des logements existants sont rénovés par an. A Liège, la typologie la plus représentée est celle des maisons mitoyennes bourgeoises construites entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. Ces bâtisses ont été érigées dans un certain contexte et selon une conception du confort différente de la nôtre aujourd’hui. Leur organisation, les matériaux qui les composent, les techniques de construction, de ventilation, de chauffage, etc., ont été définies par cette conception et peuvent donc être en inadéquation avec l’usage et les aspirations en termes de confort actuels. Comment les rénover pour qu’elles correspondent aux besoins des habitants en termes de confort ? Quelles actions doivent être posées pour atteindre les performances exigées aujourd’hui d’isolation, de ventilation et de consommation d’énergie ? En revanche, quels atouts ces maisons ont-elles à nous offrir ? En quoi peuvent-elles nourrir notre conception du confort par la manière dont elles ont été pensées et construites ? « L’architecture environnementale et écologique consiste à puiser dans l’architecture traditionnelle des techniques anciennes (d’orientation, de protection contre les vents, d’espaces tampons…) et à les associer avec le meilleur de la technologie contemporaine (d’isolation, de rendement des poêles à bois, de production de chaleur ou d’électricité avec le soleil…) » (Lévy , 2010, p. 25). Alors comment envisager cette cohabitation au regard du confort aujourd’hui ?