Etude de l'impact du dérangement humain sur une population de chevreuils (Capreolus capreolus L.) en forêt de Soignes

Abstract

Espèce emblématique de la forêt de Soignes, le chevreuil - Capreolus capreolus L- est l'un des derniers spécimen de grand gibier peuplant le massif. Or, des mesures d’abondance kilométrique (IKA) menées depuis 2008 font l’alarmant constat de la diminution de la population du chevreuil au sein du massif sonien.

Par ailleurs, la forêt de Soignes est une forêt périurbaine très prisée des Bruxellois. Avec les différents confinements imposés ces dernières années, la forêt de Soignes a joué un rôle important pour le bien être des citadins de plus en plus nombreux à désirer fuir le stress de la ville le temps d’une balade. Cependant, et malgré les sentiers disponibles, certains visiteurs éprouvent le besoin de se reconnecter encore plus avec la nature en faisant fi des tracés et en marchant au sein même de la forêt et/ou en laissant vagabonder leur chien loin d’eux. Inquiet de la diminution de la population de chevreuils dans la forêt de Soignes, Bruxelles Environnement s'est interrogé quant aux répercussions que pourrait avoir l'augmentation de la présence humaine en forêt de Soignes sur la population de chevreuils. Dans le même temps, l'inquiétude grandit quant à une augmentation des attaques de chiens sur les chevreuils de la forêt. L'objectif de ce travail est de déterminer l'impact d'un dérangement anthropique sur une population de chevreuils en comparant l’activité du chevreuil en forêt de Soignes, milieu fortement impacté par l’homme, et l'activité du chevreuil en Gaume, milieu fermé aux visiteurs en raison de la crise de la peste porcine. Les résultats obtenus attestent d'un déplacement de l’activité du chevreuil vers des heures plus tardives, conséquence potentielle d'un dérangement généré par la présence humaine. Cependant, l’analyse de la corrélation entre l’activité du chevreuil et de l’homme ne confirme pas cette causalité.