Mémoire de fin d'études : "De la réalisation à la concrétisation d'une ville utopique au tournant du XXIe siècle : le cas d'Auroville."

Abstract

L’architecture entretient des liens étroits avec les utopies bien que sa première qualité soit d’être ancrée dans le réel. Lorsque l’on construit un édifice, l’objectif est qu’il puisse être réalisé et utilisé. Or, dans les utopies, rien n’est réel : on élabore un monde de toutes pièces. Cependant, on ne peut concevoir à partir de rien. Il faut utiliser des éléments existant dans notre réalité pour amener une compréhension ainsi qu’une crédibilité certaines et l’architecture va jouer ce rôle. Depuis le XIXe siècle et pour certaines utopies, elle va même endosser un nouveau rôle : les conceptions utopiques passent d’une ile ou d’un pays imaginaire vers la ville ou des projets d’habitats groupés.

Cette étude décrit les manières dont les utopies ont permis aux Hommes de se sortir de situations difficiles, à de nombreuses reprises au cours de l’histoire. L’utopie a dépassé le stade de l’imaginaire pour s’ancrer dans la réalité, ce qui soulève de nombreuses questions quant à sa véritable nature et à sa capacité d’agir comme une solution envisageable et ce face aux enjeux du monde contemporain.

Au tournant du XXIe siècle, le contexte économique, politique ou écologique amène à se poser de nouvelles questions. Les utopies, précédemment en déclin, regagnent de l'intérêt et ressurgissent sous de nouvelles formes. La cité idéale d'Auroville est analysée pour apporter un faisceau de lumière sur les théories de la concrétisation utopique et de l'effondrement.