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Mémoire de fin d'études : "L'architecture en pan-de-bois en Hesbaye brabançonne du XVIIe au XIXe siècle. Inventaire, approche typologique et matériaux mis en oeuvre."

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Debroux, Odile ULiège
Promoteur(s) : Sosnowska, Philippe ULiège
Date de soutenance : 5-jui-2023/9-jui-2023 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/16795
Détails
Titre : Mémoire de fin d'études : "L'architecture en pan-de-bois en Hesbaye brabançonne du XVIIe au XIXe siècle. Inventaire, approche typologique et matériaux mis en oeuvre."
Auteur : Debroux, Odile ULiège
Date de soutenance  : 5-jui-2023/9-jui-2023
Promoteur(s) : Sosnowska, Philippe ULiège
Membre(s) du jury : Jouan, Pierre-André ULiège
Bolle, Caroline 
WEITZ, ARMELLE 
Langue : Français
Nombre de pages : 58 + 129
Mots-clés : [fr] architecture vernaculaire, colombage, histoire de l’architecture, histoire de la construction, pan-de-bois, patrimoine rural, torchis
Discipline(s) : Ingénierie, informatique & technologie > Architecture
Public cible : Chercheurs
Professionnels du domaine
Grand public
Autre
Institution(s) : Université de Liège, Liège, Belgique
Diplôme : Master en architecture, à finalité spécialisée en art de bâtir et urbanisme
Faculté : Mémoires de la Faculté d'Architecture

Résumé

[fr] Le choix de ce sujet de recherche découle du constat que la construction en pans-de-bois
autrefois largement présente en Hesbaye
brabançonne (L.-F. Genicot, 1996, p. 149) est
aujourd’hui devenue très discrète dans ce
paysage. La disparition progressive de ces
structures dans la région a déjà été mise en
exergue dès la fin des années 1980 par l’étude
sur l’architecture rurale de Wallonie dirigée
par Luc-Francis Genicot (Mardaga, 1989) (L.-
F. Genicot, 1996). Ainsi, l’architecture en pan-
de-bois m’apparait comme le témoin d’une
tradition rurale fragile et en voie de disparition,
dans une région soumise à une forte pression
immobilière par sa proximité avec la région de
Bruxelles-Capitale.
Fort de ce constat, la question de recherche
peut se résumer comme suit : Premièrement,
quel-est l’état du parc immobilier en pans-de-
bois depuis la rédaction de la synthèse dressée
par Luc-Francis Genicot en 1989 ? Cette
interrogation questionne l’état patrimonial
et sanitaire des structures encore existantes.
Les auteurs de cette étude ayant souligné le
caractère non exhaustif de leur recherche, ce
TFE vise à mettre à jour l’inventaire existant
et à l’enrichir. Deuxièmement, au regard des
progrès scientifiques réalisés depuis ces 15
dernières années dans l’étude architecturale et
archéologique de ces éléments, peut-on affiner
la connaissance générale de ces structures et
dresser une typochronologie fine de celles-ci
dans le territoire envisagé ?
Quelques aspects de définition permettent
de cerner la relative complexité constructive
de cette structure et sa richesse matérielle.
Viollet-le-Duc définit le pan-de-bois comme
un ‘’Ouvrage de charpenterie, composé
de sablières hautes et basses, de poteaux,
de décharges et de tournisses, formant de
véritables murs de bois, soit sur la face des
habitations, soit dans les intérieurs, et servant
alors de murs de refend’’ (Viollet-le-Duc,
1866). Cette ossature peut être protégée par
des torches de chaume, par un bardage de bois,
de tuiles ou d’ardoises appelé ‘’essentage’’
(Babylas et al., 2012, p. 44). Elle peut aussi
être remplie par de la maçonnerie de briques
ou encore par du torchis. Ce remplissage est
appelé ‘’hourdis’’ (Hoffsummer, 1996). Le
torchis est un mélange mouillé d’argile, souvent
fibré par des éléments végétaux et renforcé par
de la chaux. Bien qu’il n’y ait pas de recette
déterminante, ces éléments semblent tout de
même en être la base. Une trame de branches
entremêlées appelée ‘’clayonnage’’ sert de
support au torchis dans l’ossature (L. F. Genicot,
1996). Une fois le mortier sec et couvert d’un
enduit de finition, l’ensemble forme un pan de
mur cohérent. C’est donc une technique mixte
qui associe plusieurs matériaux.
Bien qu’un ‘’pan-de-bois’’ corresponde, au sens
strict, à un pan de mur unique, l’architecture
en pan-de-bois doit être vue comme la
structure portant l’ensemble d’un bâtiment qui
fonctionne en 3 dimensions. Aussi se décline-
t-elle en structure principale d’un bâtiment
formant façades, charpente et mur de refend,
mais aussi en cloisonnements intérieurs non
porteurs.
Il semble important pour la suite du travail de
fixer la distinction entre une ferme de charpente
intermédiaire ou apparente en façade et un
mur de refend ou un mur pignon en pan-de-
bois. En se référant à la définition de Viollet-
le-Duc (voir supra), le pan-de-bois possède une
sablière basse et est (ou a été) fermé. Ainsi,
une ferme qui ne descend pas plus bas que son
entrait ou qui n’a jamais été fermée par des
entretoises n’est, du moins dans le cadre de
ce travail, pas considérée comme un pan-de-
bois. Notons enfin que les faux colombages
qui sont des décors plus tardifs et non des
structures de murs sont exclus de ce travail.
La compréhension de la technique ainsi que
celle des spécificités de son application locale
(géotypologie) fera l’objet d’une introduction
au chapitre concernant la typologie des pans-
6
Survivance du pan-de-bois en Wallonie. D’après l’enquête
1981-1995. Dans GENICOT L.-F., Le patrimoine rural de
Wallonie: la maison paysanne, 1996, p.149. Bruxelles :
Crédit Communal
Les sous-régions agro-géographiques de Wallonie. D’après
CHRISTIANS CH., 1982. Dans GENICOT L.-F., Le patrimoine
rural de Wallonie: la maison paysanne, 1996, p.16. Bruxelles
: Crédit Communal
de-bois (cf. Chapitre III. II.).
Une meilleure connaissance de ce patrimoine
vulnérable peut permettre de mieux le protéger.
Cette recherche vise, dans un premier temps,
à actualiser l’inventaire relatif aux structures
en pan-de-bois en Hesbaye brabançonne. Elle
s’appuie sur la mise en place d’un catalogue,
complété, en fonction des opportunités
scientifiques, par des études de cas pertinents.
Dans un deuxième temps, sur base des
données récoltées, et avec l’éclairage des
travaux déjà réalisés, ce travail complète
et précise les typologies et autres constats
dressés par Genicot et son équipe. Une
attention particulière est portée aux matériaux
de construction, notamment les essences de
bois utilisées pour les construire, peu étudiées
à l’heure actuelle (Houbrechts, 2008b, p.3),
mais aussi à la question de pétrification de ces
structures, récurrente dans la région et évoquée
mais pas développée de manière spécifique
dans l’étude précitée (Mardaga, 1989). En plus
de rassembler des connaissances et de faire
le point sur la situation, ce travail est aussi
un outil de gestion précieux à destination de
l’administration locale et régionale.
Le cadrage chronologique de l’étude correspond
aux plus anciennes constructions en pans-
de-bois encore observables ou documentées
aujourd’hui en Hesbaye brabançonne datant
du XVIIe siècle et à la fin de l’utilisation de cette
technique au XIXe siècle.
Quant au territoire prospecté, la Hesbaye
brabançonne constitue une sous-région agro-
géographique qui, avec la Hesbaye namuroise
au sud et la Hesbaye liégeoise à l’est, forme la
Hesbaye, ce plateau limoneux qui s’étend au
nord du sillon Sambre et Meuse, entre Wavre
et Liège. Le découpage choisi, employé pour
structurer l’étude précitée sur l’architecture
rurale de Wallonie, est approprié car, à chaque
sous-région, correspond également une
identité architecturale.
La Hesbaye brabançonne est donc une région
limoneuse, extrêmement fertile et relativement
plate, dominée par de grandes cultures et
une vie longtemps agricole. Elle comprend
les 9 communes de Mont-Saint-Guibert,
Walhain, Chaumont-Gistoux, Grez-Doiceau,
Beauvechain, Incourt, Jodoigne, Hélécine et
Orp-Jauche, toutes en Brabant wallon. Elle est
limitée, au nord par la Flandre et à l’ouest par
la vallée de la Dyle. Au sud et à l’est, c’est un
changement d’identité architecturale qui fait
basculer en Hesbaye namuroise ou liégeoise.
D’un point de vue géographique, la région inclut
le Pays de Hannut. Le présent travail exclut
cependant cette partie qui se distingue du reste
de la région d’un point de vue architectural
(Mardaga, 1989, p. 30), et administrativement,
étant rattaché à la province de Liège.


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Auteur

  • Debroux, Odile ULiège Université de Liège > Master archi., à fin.

Promoteur(s)

Membre(s) du jury

  • Jouan, Pierre-André ULiège Université de Liège - ULiège > Département d'Architecture > Département d'Architecture
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