Les pigeons synanthropes comme bioindicateurs de la pollution des villes

Abstract

L’activité industrielle, la densité de population et le trafic dans les grandes villes sont à l’origine d’un niveau de pollution élevé. Les conséquences sur l’environnement, sur la santé humaine et sur les autres organismes vivants ont motivé la mise en place d’un système de bio-surveillance afin d’évaluer les niveaux des polluants constituant les villes. Les recherches ont mis en avant Columba Livia comme une espèce sentinelle idéale et fiable pour évaluer les changements toxicologiques et écologiques des villes. En effet, certaines de leurs réponses biochimiques et physiologiques aux polluants permettent d’analyser qualitativement et quantitativement la pollution environnementale. Les érythrocytes du pigeon biset quantifient les dommages à l’ADN induit pas la pollution environnementale. Les plumes du pigeon biset quantifient les niveaux de métaux lourds dans l’environnement et permettent de mieux comprendre la biodisponibilité et le biotransfert des métaux lourds. Enfin, les muscles squelettiques et cardiaques du pigeon biset mettent en évidence le rôle des polluants sur le stress oxydatif chez les individus.