Le Blanc bleu belge conjugué au passé, au présent et au futur

Abstract

Depuis des millénaires, l’Homme a su tirer profit des éléments qui l’entourent, les bovins en sont une preuve. Depuis le paléolithique avec les premières traces de domestication des animaux, l’utilisation des bovins n’a fait qu’évoluer que ça soit pour tirer des charrues ou produire de la viande et du lait. Les bovins connus aujourd’hui, dont la Blanc bleu Belge n’ont plus rien à voir avec leurs ancêtres, la sélection menée durant ces milliers d’années y a joué un rôle. Pourtant, la race belge s’est développée sur une période restreinte par rapport à l’histoire des bovins. En effet, elle n’est apparue qu’à la moitié du XXème siècle. Sa principale caractéristique physique est son développement musculaire hors norme, dû à une mutation dans les gènes codants pour la myosatine. Les performances de croissance et la demande en viande lui ont permis de rencontrer un franc succès au cours des années 90’. Cette forte utilisation a conduit à l’apparition de tares génétiques délétères. Celles-ci sont connues et maitrisées via des programmes de sélection. En parallèle, il existe aujourd’hui différents outils pour faire progresser la race comme les index, le transfert d’embryon et la génomique récemment apparue. Dans un contexte où le bien-être animal est au centre des préoccupations, les défauts de la race sont mis en avant tels que la césarienne et la fragilité du système respiratoire. A contrario, elle possède de nombreux atouts pour répondre aux demandes qu’elles soient écologiques ou venants des consommateurs. Les performances de croissance permettent d’avoir un rendement alimentaire supérieur aux autres races et de produire une viande de qualité. Le contexte de l’agriculture n’est pas optimal pour le moment suite aux différentes pressions économiques et sociales; les attentes sont toujours plus grandes avec des moyens parfois limités pour y répondre mais le génome de la race possède les capacités pour relever ces défis.