Les déviations angulaires chez le poulain : comparaison des traitements

Abstract

La revue de la littérature au sujet des moyens de redressement des déviations angulaires nous révèle plusieurs éléments. Premièrement, il est indispensable de connaitre l’étiologie de la pathologie afin de mettre en place un traitement adéquat. En effet, on distingue trois grandes lésions menant aux déviations angulaires. La première est la laxité périarticulaire ; les différentes structures périarticulaires nécessitent un renforcement en douceur afin de redresser le membre. Pour ce faire, le vétérinaire peut proposer des séances quotidiennes de marche contrôlée ou de l’hydrothérapie. Certains poulains, particulièrement des poulains prématurés, présenteront des retards d’ossification. Ceux-ci devront être mis au repos et un moyen de soutien externe du membre comme une attelle ou un plâtre jusqu’à ossification complète devra être mis en place. En dernier lieu, il existe les déviations angulaires à la suite d’une croissance asymétrique de la physe. Pour ces poulains, de nombreux traitements sont envisageables. Dans un premier temps, les poulains peuvent être placés dans des endroits restreints afin de contrôler leur activité. Cette mise au repos peut être combinée avec un parage et un ferrage spécifiques. De plus, de nouveaux moyens non invasifs voient le jour. Notamment, le kinésiotaping et la thérapie par ondes de choc qui tentent de prouver leur efficacité. Toutefois le recours à des méthodes plus invasives de chirurgie est parfois inévitable pour ce type de déviations angulaires. Il existe deux types de chirurgies ; celles qui permettront une accélération de la croissance et celles qui au contraire la ralentiront. Chacune présente des avantages et inconvénients. Ces méthodes chirurgicales évoluent pour être plus rapides, moins invasives, plus esthétiques et avec de meilleurs résultats. Toute la difficulté de ces traitements réside dans le timing. Il s’agit d’une course contre la montre entre la capacité naturelle du poulain à redresser son membre à temps et la fermeture de la plaque de croissance qui condamnerait le membre à être dévié à vie. Dans le cas d’une intervention tardive, après la fermeture de la plaque de croissance, il ne reste que la solution d’ostéotomie ou d’ostectomie.