L'inflammation dans l'asthme équin : pathophysiologie et traitements

Abstract

L’asthme équin représente une des principales causes de mise à la retraite chez les chevaux de sport ou de loisir. Lors de mes stages, j’ai pu remarquer qu’un grand nombre de chevaux présentaient des symptômes compatibles avec de l’asthme. Les chevaux étant principalement logés au box et nourris au foin, la présence dans l’environnement de poussières et de micro-organismes était donc très importante. Malgré une tentative d’augmenter les logements en paddock ou en prairie, la prévalence de chevaux asthmatiques reste élevée. Durant les consultations, les propriétaires respectaient peu souvent les recommandations de management souvent par manque de moyen physique ou financier. Il n’est pas toujours aisé de pouvoir changer le milieu de vie du cheval vivant dans les mêmes conditions depuis plusieurs années. Les traitements médicaux prescrits étaient généralement les mêmes sans réelle adaptation suivant les individus. La problématique des traitements dopants était également souvent évoquée. La participation aux concours et les résultats attendus représentaient dans certains cas un point non négligeable à prendre en compte dans les traitements. D’autre part, de nombreux chevaux étaient suspectés de développer un syndrome métabolique équin. L’utilisation dans ces cas-là d’anti-inflammatoires stéroïdiens lors de crise d’asthme était donc controversée. En effet, le risque de développement de fourbure à la suite du traitement chez ces chevaux prédisposés est important. Malheureusement, par manque de connaissances sur d’autres traitements, l’utilisation de corticoïdes restait le choix numéro un malgré les risques encourus. C’est pourquoi, j’ai voulu m’intéresser davantage à la physiopathologie de l’inflammation dans l’asthme équin, et ainsi détailler des traitements alternatifs aux corticoïdes qui présentent de nombreux effets secondaires.