Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Mémoire : Promotion de la santé et communication des risques environnementaux liés à la santé par l'ONE : Etude de cas sur les perturbateurs endocriniens

Abstract

Introduction : Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances porteuses de nombreux risques non maîtrisés et inconnus en santé. Ils sont particulièrement nocifs aux périodes de vulnérabilités que représentent l’enfance et la vie in utero. Ces publics vulnérables aux PE sont la cible de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE), organisme public de promotion de la santé, une approche particulière de santé publique qui tend à donner aux populations les moyens d’améliorer leur propre santé. Dans ce cadre, cette étude s’intéresse aux stratégies de communication développées par l’ONE pour trouver un équilibre entre ces différents enjeux scientifiques, politiques et sociaux. Matériel et méthodes : L’étude est qualitative et s’appuie sur une analyse catégorielle d’entretiens semi-directifs menés auprès des professionnels de l’ONE impliqués dans la construction et la diffusion de messages liés aux PE. C’est donc une étude de cas pour laquelle les treize participants ont été recrutés par effet boule de neige (échantillonnage non probabiliste). Résultats : Les données récoltées mettent en évidence une stratégie de communication autour des PE développée par l’ONE qui se veut prudente en raison d’une absence de consensus pour un outil spécifique. L’organisme public de promotion de la santé a donc développé une approche holistique et de distillation des informations au sein d’autres thématiques. Son discours tend à être le plus positif et personnalisé possible ainsi qu’à proposer des actions réalisables aux familles. Conclusion : Les stratégies de communication autour des PE développées par l’ONE semblent se baser sur un ressenti et l’expérience des professionnels. Elles semblent également être des mesures de précaution face à un risque, non avéré scientifiquement, de générer de l’anxiété auprès des familles. Cette découverte soulève de nouveaux questionnements tels que le poids de ces représentations, la réalité ou non du risque de génération d’anxiété ou encore l’évolution possible des stratégies de santé publique.