Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Mémoire : Évaluation des effets de la progestérone sur le statut biologique ainsi que sur la qualité de vie perçue des transgarçons au sein du centre d'accompagnement des transidentités du CHU de Liège

Abstract

Introduction : Ce travail étudie les effets du traitement par progestérone sur le profil biologique et la qualité de vie perçue par les transgarçons consultant le centre d’accompagnement des transidentités du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Liège. Ces dernières années, le nombre de demandes de soins pour les personnes transgenres a augmenté. Il existe actuellement peu d’études sur les effets des traitements chez les jeunes transgenres.

Matériel et méthodes : Cette étude a été réalisée en deux étapes. La première partie a été de type quantitatif en récoltant les données métaboliques au sein des dossiers des enfants avant et six mois après traitement par progestérone. Une analyse univariée sur échantillon apparié a été réalisée. Une deuxième partie consistait à réaliser des entretiens avec des adolescents transgarçons afin d’évaluer leur qualité de vie perçue et d’envisager des améliorations.

Résultats : Concernant les paramètres métaboliques, il ressort que l’insuline à jeun et la pression artérielle diastolique sont significativement augmentées à la suite de la mise en place du traitement par progestérone. Concernant la qualité de vie, les adolescents sont globalement satisfaits du traitement par progestérone car cela permet d’arrêter le cycle menstruel. Cependant, ils souhaitent tous passer au traitement hormonal par testostérone dans le but d’avoir des caractéristiques physiques masculines.

Discussion : Il s’agirait de renforcer les conseils hygiéno-diététiques lors des consultations endocrinologiques pour éviter les risques cardiométaboliques chez les adolescents sous progestérone. Bien que les consultations pédopsychiatriques ne soient pas toujours comprises, elles sont cependant nécessaires dans un parcours comme une transition sociale. Les traitements par progestatifs répondent aux attentes des adolescents mais ne sont pas suffisants. Néanmoins, la plus grosse difficulté ressentie par ces jeunes est le manque de communication.