Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Mémoire : Investigation des besoins et des apports énergétiques des patients bénéficiant de soins ambulatoires pour brûlure non sévère au CHU de Liège.

Abstract

Contexte : Il est démontré que les adultes sévèrement brûlés (brûlure >20 % de surface corporelle brûlée (SCB)) présentent un état hypermétabolique important se traduisant notamment par une augmentation de leurs besoins énergétiques. L’intérêt d’une prise en charge nutritionnelle est alors clairement établi pour cette population, mais ne l’est par contre pas chez les patients avec brûlure mineure (brûlure <20 % de SCB) étant donné qu’il existe un manque d’information avéré sur cette population. L’objectif de cette étude était de déterminer si ces patients ont des besoins énergétiques augmentés et s’ils les couvrent spontanément. Elle visait également à valider une ou plusieurs formule(s) de prédiction des besoins énergétiques qui serai(en)t la(les) mieux adaptée(s) à cette population et pour finir, à investiguer l’échelle Score d’Evaluation Facile des Ingesta (SEFI). Méthode : Il s’agissait d’une étude quantitative, analytique et transversale réalisée au Centre des Brulés du CHU de Liège sur des patients adultes avec brûlure mineure. Les données récoltées étaient la dépense énergétique mesurée par calorimétrie indirecte, les apports alimentaires depuis la brûlure par anamnèse alimentaire, l’évaluation des ingesta par le SEFI, les données anthropométriques et relatives à la brûlure et les habitudes de vie des patients. Résultats : Cette étude portait sur 42 patients brûlés en médiane sur 1,50 % de SCB, d’âge plutôt jeune et de bonne répartition entre les sexes. La dépense énergétique de ces patients était en moyenne de 38,39 Kcal/kg/jour, ce qui représente 107 % de celle des patients sains. Cependant, aucune caractéristique de la brûlure n’a pu expliquer cette augmentation. La majorité des patients présentait un bilan énergétique négatif et aucune caractéristique de ceux-ci n’a pu expliquer la raison. Cette étude a également montré que les formules d’Ireton-Jones et de Penn Statte, malgré leurs limites d’accord larges, étaient celles qui se rapprochaient le plus de la dépense énergétique moyenne des patients brûlés. De plus, cette étude a montré que le SEFI n’était pas corrélé au bilan énergétique et qu’il ne permettait pas de détecter les patients à risque nutritionnel. Conclusion : Au vu de la majorité de patients qui présentait un bilan énergétique négatif et au vu des besoins énergétiques augmentés, l’instauration d’une prise en charge diététique a été suggérée. Cependant, les résultats n’ont pas permis pas d’affirmer que le SEFI détectait les patients nécessitant cette prise en charge.