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Faculté des Sciences Sociales
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MASTER THESIS
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Migration et participation politique transnationale. La diaspora béninoise en Belgique et le droit de vote à distance.

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Abi, Samir ULiège
Promotor(s) : Lafleur, Jean-Michel ULiège
Date of defense : 6-Sep-2016 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/1760
Details
Title : Migration et participation politique transnationale. La diaspora béninoise en Belgique et le droit de vote à distance.
Author : Abi, Samir ULiège
Date of defense  : 6-Sep-2016
Advisor(s) : Lafleur, Jean-Michel ULiège
Committee's member(s) : Poncelet, Marc ULiège
Bousetta, Hassan ULiège
Language : French
Discipline(s) : Social & behavioral sciences, psychology > Sociology & social sciences
Institution(s) : Université de Liège, Liège, Belgique
Degree: Master en sciences de la population et du développement, à finalité spécialisée Coopération Nord-Sud
Faculty: Master thesis of the Faculté des Sciences Sociales

Abstract

[fr] Une des finalités des études en Sciences de la Population et du Développement est la formation d’expert à même de pouvoir conseiller les politiques sur les actions à mener afin d’avoir un meilleur impact en termes de changement social. Dans cette optique cette recherche, pour le compte du mémoire de Master en Sciences de la Population et du Développement, représentait une façon d’apporter un argument convaincant aux gouvernements des pays africains qui hésitent encore à accorder le droit de vote à distance à leurs migrants. En effet on observe au sein de la diaspora africaine une volonté de ne plus être simplement cantonné dans le rôle de simple instrument de transfert de fonds mais aussi se développe en leur sein une envie de peser sur les décisions dans le pays d’origine malgré leur absence. Le droit de vote à distance parait alors comme un outil pour répondre à cette exigence des diasporas car lorsqu’il est institutionnalisé, il permet une participation à certains scrutins se déroulant dans le pays d’origine. Plus d’un quart de siècle de recherche sur le transnationalisme ont prouvé que le migrant n’apparait plus comme un être déraciné coupant tout lien avec le pays d’origine une fois dans son nouveau pays de résidence. Dans un monde en plein bouleversement où les moyens de communication permettent le rapprochement au mépris de l’espace, il n’est pas étonnant de voir surgir alors ce débat sur l’exercice de la citoyenneté à distance.

Notre hypothèse de départ était de considérer le droit de vote à distance comme un élément important du lien entre la diaspora et son pays d’origine. L’exercice du droit de vote venant ainsi renforcer l’implication de la diaspora dans les actions de co-développement à l’endroit du pays d’origine.

L’étude de cas de la diaspora béninoise a abouti et a confirmé la force du lien avec le pays d’origine que pouvait créer l’octroi du droit de vote à distance pour la diaspora. Cependant notre hypothèse concernant l’augmentation de la participation aux actions de co-développement ne s’est pas vérifiée. En effet les Béninois de l’extérieur participant au vote, que nous avons interviewés, développaient peu d’action de co-développement et n’avaient quasiment pas de lien avec les autorités belges en charge de la coopération au développement avec le Bénin. Même pour les plus engagés dans les « Homeland politics », il apparait une faible participation aux efforts de plaidoyer au niveau du pays d’accueil pour renforcer la coopération avec le Bénin due à un manque d’intérêt à aller vers cette information. Pour les étudiants qui sont les premiers bénéficiaires de la coopération belgo – béninoise, leur passage en Belgique se limite à mener assidument leurs études sans chercher à rentrer en interaction avec les institutions de coopération belge.
Il apparait au travers de cette recherche que la pratique des « Homeland politics » par la diaspora a de nombreuses limites. La mobilisation assez faible des diasporas lorsqu’elles ont le droit de vote à distance est une des premières limites qu’on peut porter à la pratique des « Homeland politics ». Dans le cas de l’élection présidentielle au Bénin, il est également apparu la difficulté liée à la candidature aux élections de personnes issues de la diaspora. Cette candidature a fait l’objet d’un rejet d’une partie de la population reprochant la non maitrise des réalités socioculturelles béninoises. La question de l’allégeance et de la loyauté de ce candidat à l’ex-puissance colonisatrice a aussi constitué un élément de fonds du débat ouvert dans le pays.

Enfin on s’aperçoit par cette recherche que l’influence des remises sociales des diasporas lors des élections est à relativiser. En effet les débats qui voient le jour entre la diaspora et leurs proches restés au pays aboutissent souvent à des incompréhensions dues au fait que les uns considèrent que les autres ne sont pas objectifs dans leur analyse et les autres se retrouvent à critiquer la diaspora d’être coupée des réalités du pays.

La méfiance des diasporas vis-à-vis de l’Etat central et de son gouvernement les conduit à privilégier des pratiques de développement de proximité en ciblant leur famille dans leur démarche. Cependant le caractère élargi des familles africaines fait que la démarche communautaire n’est jamais loin de la démarche familiale. Ainsi la diaspora intervient plus dans le pays d’origine dans un souci d’apporter une meilleure protection aux siens et avec pour idée sous-jacente de leur action la préparation d’un retour au pays natal.

Author

  • Abi, Samir ULiège Université de Liège > Master sc. pop. & dév., à fin.

Promotor(s)

Committee's member(s)

  • Poncelet, Marc ULiège Université de Liège - ULg > Faculté des sciences sociales > Sociologie du développement
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  • Bousetta, Hassan ULiège Université de Liège - ULg > Faculté des sciences sociales > Centre d'études de l'ethnicité et des migrations (CEDEM)
    ORBi View his publications on ORBi
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