Traitements et prévention de l'hémangiosarcome canin : vers un meilleur contrôle de cette maladie dans les années à venir ?

Abstract

L’hémangiosarcome est une tumeur mésenchymateuse maligne de l’endothélium vasculaire, dont la cellule précurseur est originaire de la moelle osseuse. Cette maladie cible essentiellement les chiens âgés de 10 ans en moyenne, avec une prédisposition raciale orientée vers les chiens de grande taille. Parmi ces races, nous retenons notamment le Golden Retriever, ou encore le Berger Allemand. Il existe deux formes d’hémangiosarcome chez le chien, une forme viscérale et une forme non-viscérale (cutanée). Pour la forme viscérale, la tumeur prend son origine dans la rate, l’oreillette droite ou le foie, et présente un potentiel métastatique important via la circulation sanguine. Le diagnostic est possible via l’examen clinique du patient, des images échographiques, ainsi que des analyses histopathologiques. Cette maladie présente un pronostic très sombre, qui n’est que peu amélioré via les méthodes thérapeutiques utilisées aujourd’hui. Celles-ci incluent essentiellement l’exérèse chirurgicale et la chimiothérapie. De nouvelles approches thérapeutiques et préventives sont aujourd’hui étudiées dans le but de pouvoir permettre un meilleur contrôle de cette maladie. L’immunothérapie montre par exemple un avenir prometteur dans la maîtrise de ce phénomène néoplasique, et ce via les vaccins “anti-hémangiosarcome”. De nouvelles avancées intéressantes voient le jour et sont portées sur le domaine de la génétique, permettant d’agir à la fois sur la prévention et le traitement de l’hémangiosarcome canin. De plus, cette pathologie montre de fortes similitudes avec l’angiosarcome humain, faisant du chien le modèle idéal pour les essais cliniques destinés à la recherche contre le cancer dans notre espèce.