Influence de la diversité florale et du butinage tardif sur la mortalité hivernale des colonies d'abeilles

Abstract

De nos jours, le déclin des abeilles mellifères fait l'objet d'un grand battage médiatique. En effet, depuis plus d'une décennie, ces pollinisateurs sont soumis à un inquiétant syndrome d'effondrement des colonies au cours de l'automne et de l'hiver. Les spécialistes s'accordent sur l'origine multifactorielle de cet effondrement : insecticides, virus, parasites et pratiques apicoles sont mis en cause. Il est également important de noter la transformation de notre environnement. Depuis le milieu du Xème siècle, nos paysages ont changé. Depuis une vingtaine d'années, la modification radicale des pratiques agricoles a entraîné une réduction considérable de la diversité des biotopes qui offraient une floraison bigarrée, garante d'une alimentation variée pour les abeilles. Aujourd'hui, la réglementation européenne incite les agriculteurs à implanter des cultures intermédiaires après la récolte des céréales. L'implantation de cet engrais vert d'automne vise à limiter l'érosion et à fixer les nitrates. Selon les espèces végétales, il peut également fournir du pollen et du nectar aux abeilles avant l’hiver. Nos recherches montrent que la restauration écologique des habitats à un effet positif sur la santé des abeilles et que le butinage tardif tend à avoir lui aussi positif sur la survie des colonies d'abeilles en hiver.