Gestion thérapeutique des lymphomes à cellules B canins : intérêt de l'utilisation des anticorps monoclonaux

Abstract

Le lymphome canin est une néoplasie fréquente chez les chiens. Il présente une grande similitude avec le lymphome non hodgkinien chez l’homme. Avec un taux d’incidence variant approximativement de 0,01 à 0,1 % des chiens, sa cause exacte reste encore inconnue malgré une influence de facteurs génétiques et environnementaux. La forme majoritaire dans l’espèce canine est la forme multicentrique à large cellules B (associée à une adénopathie généralisée). Il existe cependant d’autres formes telles que l es formes médiastinale, digestive, hépatique, ou encore oculaire, etc. Sa classification se base notamment sur des critères morphologiques, histologiques et cliniques à travers un « staging ». Pour se faire, un diagnostic à l’aide d’un bilan d’extension comprenant un examen clinique et une cytoponction des ganglions hypertrophiés, peut être réalisé. Un consensus sur un traitement conventionnel se base actuellement sur un protocole de chimiothérapie pendant 25 semaines. Cependant, diverses stratégies thérapeutiques ne cessent de se développer, et ce, incluant les anticorps monoclonaux. Parmi ceux-ci, on retrouve le rituximab ayant été un des premiers à avoir été expérimenté sur l’homme et le chien. Après cela différentes autres molécules dirigées également contre CD20 ont été testées contre le lymphome canin mais aucune d’entre elles n’a eu d’effet significatif à l’encontre de la tumeur par rapport à la thérapie conventionnelle seule. D’autres molécules ont également été ciblées afin de faire évoluer l’immunothérapie anti cancéreuse. Mais à ce jour, beaucoup de progrès doit encore être établi afin d’utiliser le s anticorps monoclonaux comme traitement conventionnel.