Conséquences de la fonte des glaces de l'Arctique sur la physiologique de l'ours polaire
Lebrun, Camille
Promotor(s) : Coraline Radermecker,
Date of defense : 29-Jun-2023 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/17827
Details
Title : | Conséquences de la fonte des glaces de l'Arctique sur la physiologique de l'ours polaire |
Translated title : | [en] Consequences of melting Arctic ice on polar bear physiology |
Author : | Lebrun, Camille |
Date of defense : | 29-Jun-2023 |
Advisor(s) : | Coraline Radermecker |
Committee's member(s) : | Tosi, Ir�ne
Schurmans, Stephane Marichal, Thomas |
Language : | French |
Number of pages : | 64 |
Keywords : | [fr] Ours polaire [fr] Fonte des glaces de mer [fr] Arctique [fr] Réchauffement climatique [fr] Conséquences physiologiques [fr] Adaptation |
Discipline(s) : | Life sciences > Anatomy (cytology, histology, embryology...) & physiology |
Target public : | Researchers Professionals of domain Student General public Other |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en médecine vétérinaire |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Médecine Vétérinaire |
Abstract
[fr] Il est aujourd’hui bien connu que la plus grande menace pour l’ours polaire est le réchauffement climatique. L’augmentation de 2 à 4°C des températures de l’Arctique au cours des dernières années a entrainé une diminution de 55% de la superficie et de 45% de l’épaisseur de la glace de mer affectant directement le mode de vie et la physiologie de l’ours polaire.
L’objectif de ce travail est d’analyser l’impact du réchauffement climatique et la fonte des glaces sur l’ours polaire. Pour ce faire, une revue de la littérature a été réalisée afin d’approfondir nos connaissances sur le sujet et mieux comprendre l’adaptation de cette espèce face à ces conditions difficiles. Au cours de cette revue bibliographique, nous avons étudié la physiologie de l’ours polaire, les changements climatiques et la fonte des glaces de mer, ainsi que les adaptations physiologiques de l’ours polaire face à ce phénomène de fonte des glaces.
La disparition progressive des glaces a réduit l’habitat des ours polaires de 70% depuis 1979, diminuant ainsi la plate-forme de chasse et la disponibilité de sa proie principale riche en énergie, le phoque. Cela entraine des périodes de jeûne plus longues et une dépendance croissante à la terre ferme où l’apport énergétique est peu rentable. Ce déclin de l’habitat modifie, également, la répartition des sous-populations d’ours polaires avec une isolation de celles-ci menant à une réduction de la diversité génétique de 3 à 9% et du flux génétique.
L’augmentation des zones dépourvues de glace affecte le métabolisme de ce prédateur en augmentant ses dépenses énergétiques de 4,3 fois lors de la nage. Parcourant de plus longues distances de marche et de nage, les ours polaires utilisent leurs réserves adipeuses, affaiblissant leur condition physique, en particulier, celle des femelles qui subissent une perte de 0,4kg de masse corporelle par an. Ces changements physiologiques sont responsables d’une diminution de la fertilité, du nombre et du poids des oursons ainsi que leur taux de survie.
La fragilité de la glace altère également le comportement reproducteur de l’ours polaire en empêchant les mères d’établir leurs tanières de maternité. Actuellement, seulement 37% des zones propices à mise bas subsistent. À la recherche de glace stable, les ours vont avoir tendance à migrer de manière collective vers le nord pouvant ainsi entrainer une compétition alimentaire et un risque d’émergence de maladies. De plus, les activités humaines en s’intensifiant, contribuent à la pollution, à la contamination environnementale et au taux de mortalité de l’ours polaire.
En conclusion, la fonte des glaces de mer de l’Arctique a des effets néfastes sur la physiologie de l’ours polaire, notamment, sur son métabolisme, son comportement alimentaire et reproducteur. Ces modifications mettent en péril la survie à long terme de cette espèce. Il est donc essentiel de prendre des mesures rapides et décisives pour réduire les émissions de gaz à effets de serre et essayer de préserver l’écosystème de l’Arctique.
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