Par quels mécanismes le dysfonctionnement de la Pars Intermedia de l'hypophyse impacte-t-il la cicatrisation/l'apparition d'ulcères cornéens chez les équidés ?

Abstract

Le dysfonctionnement de la pars intermedia de l’hypophyse (DPIH) chez les équidés est une affection courante chez les animaux âgés. La physiopathologie est complexe et encore mal comprise. Une des conséquences de cette pathologie est le retard dans la cicatrisation des plaies. La cicatrisation des ulcères cornéens implique de multiples acteurs : l’épithélium cornéen, les nerfs cornéens, les glandes lacrymales, le film lacrymal, les kératocytes et les fibroblastes participent à la réponse coordonnée qui tente de restaurer la structure et la fonction cornéennes. Les étapes nécessaires à la cicatrisation dépendent de l’étendue, de l’emplacement et du type de la blessure. Divers mécanismes sont suspectés dans la non-cicatrisation des ulcères cornéens chez les équidés atteints de DPIH comme le déficit de l'innervation sensorielle de la cornée qui entraîne une diminution de la vitalité, du métabolisme et de l'activité mitotique des cellules épithéliales. Ce qui altère la capacité de cicatrisation de l'épithélium cornéen après des lésions cornéennes et prédispose les cornées à des érosions épithéliales récurrentes et spontanées. Une augmentation du taux de cortisol dans les larmes a également été montré. Une exposition prolongée de la cornée au cortisol endogène contenu dans les larmes chez les chevaux atteints de DPIH pourrait donc conduire à un ralentissement ou à une non-cicatrisation des ulcères cornéens. La perturbation de l’axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien chez les chevaux souffrant de DPIH pourrait impacter l’intégrité et la capacité de cicatrisation cornéenne mais dans un très faible impact.