Impact de la parité de la mère sur la mortalité néonatale du veau

Abstract

La mortalité néonatale représente un problème majeur en exploitation bovine, autant d’un point de vue économique qu’éthique. En Wallonie, elle s’élève à 2,78% en viandeux et à 5,87% en laitier. Elle est influencée par de nombreux facteurs de risque sur lesquels il est possible d'agir afin de limiter le taux de mortalité durant le premier mois de vie du veau. Parmi ces facteurs de risque, la parité de la mère joue un rôle non négligeable sur l’incidence de la mortalité néonatale, comme le renseigne la littérature. Elle se définit comme le nombre de gestations, hors avortements, qu’une vache a menées à bien au cours de sa vie. Ce travail présente l’influence de la parité de la mère sur la mortalité néonatale des veaux à travers différents paramètres : le risque de dystocie, le risque de gémellité, le poids à la naissance, le métabolisme périnatal, le transfert d’immunité colostrale (TIC), la croissance et la morbidité. Les résultats obtenus sont étudiés séparément en laitier et en viandeux. Il en ressort que la primiparité augmente le risque de mortalité néonatale en raison du risque supérieur de dystocie, d’acidose et de stress métabolique en périnatal, de morbidité, de mortalité gémellaire, d’échec de TIC, de faible poids à la naissance et de déficit de croissance par rapport aux veaux de multipares. La proportion de primipares dans le cheptel conditionne donc le taux de mortalité, qui peut être réduit en diminuant le taux de renouvellement. Cependant, le manque de données sur la mortalité néonatale chez les vaches de parité très élevée ne permet pas de préciser le numéro de vêlage à partir duquel la tendance s’inverse.