Syndrome de l'ovaire rémanent : bases utiles à la gestion sur terrain chez la chienne et la chatte

Abstract

Le syndrome de l’ovaire rémanent chez la chienne et la chatte consiste en la présence de signes cliniques reliés à une activité ovarienne chez des animaux précédemment ovariectomisés ou ovariohystérectomisés. L’étiologie de ce syndrome peut être de différentes origines mais le plus fréquemment, il s’agit d’une erreur chirurgicale où l’entièreté ou une partie du tissu ovarien reste en place. Il est aussi possible que la production hormonale provienne d’une tumeur sécrétante ou encore d’un apport exogène. Les femelles montrent des modifications corporellestypiques comme, entre autres, de l’œdème vulvaire, un écoulement vulvaire sérosanguinolant (chez la chienne), et adoptent des comportements de chaleur stimulant le mâle. Plusieurs outils diagnostiques sont à disposition pour vérifier l’hypothèse clinique de ce syndrome en commençant tout d’abord par l’observation attentive des signes cliniques. La vaginoscopie (chez la chienne) et la cytologie de la muqueuse vaginale sont des examens de choix, en association avec les différents dosages hormonaux. Et l’imagerie peut également être une aide supplémentaire pour mettre en évidence le tissu ovarien. Le traitement recommandé pour cette pathologie est l’excision par laparotomie ou laparoscopie bien que des options médicales existent.

Ovarian remnant syndrome in bitches and queens consists of the presence of clinical signs related to ovarian activity in previously ovariectomized or ovariohysterectomized animals. The etiology of this syndrome can take different origins but most frequently, it is a surgical error where all or part of the ovarian tissue remains in place. It is also possible that the hormonal production comes from a secreting tumour or an exogenous supply. Females show typical body modificationssuch as, among others, vulvar oedema, sero-sanguinolent vulvar discharge (in bitches), and adopt heat behaviours to stimulate males. Several diagnostic tools are available to verify the clinical hypothesis of this syndrome, starting first with careful observation of the clinical signs. Vaginoscopy (in the female dog) and cytology of the vaginal mucosa are examination of choice, in association with various hormonal assays. And imaging can also be an additional help in highlighting ovarian tissue. The recommended treatment for this pathology is excision by laparotomy or laparoscopy although medical options exist.