Complication de l'endocardiose mitrale : rupture atriale - Etude rétrospective

Abstract

L’objectif de ce travail de fin d’études est de (1) réaliser une revue narrative de la littérature sur la brèche atriale, complication de l’endocardiose mitrale, afin (2) de décrire la présentation clinique, le traitement et le pronostic des chiens présentés à Clinique Vétérinaire Universitaire de Liège (CVU) pour ce diagnostic. La brèche atriale secondaire à une endocardiose mitrale représente 2% des épanchements péricardiques. Le diagnostic passe par la présentation clinique, l’auscultation cardiaque et l’échocardiographie. La prise en charge de l’animal, dans un premier temps, hospitalisé ou non, préconise une médication à base de pimobendan et diurétique pouvant être accompagné d’une péricardiocentèse, d’une fluidothérapie, et/ou d’une oxygénothérapie. Sur le long terme, le traitement de l’endocardiose mitrale permet d’améliorer le pronostic. Onze chiens ont été diagnostiqués d’une brèche atriale à la CVU. L’âge médian est de 11,4 ans (intervalle : 8-15). Le poids médian est 11,09 kg (intervalle : 3,08-22,7). Huit chiens étaient déjà diagnostiqués cardiaque et suivaient un traitement. Les motifs de présentation fréquemment rapportés sont la dyspnée (63,7%) et la faiblesse (54,6%). Un souffle cardiaque modéré à fort est présent chez les 11 chiens. A l’échocardiographie, ils présentent tous une effusion péricardique concomitante à une régurgitation mitrale sévère. Le rapport atrium gauche / aorte médian est 2,5 (intervalle : 2-3,15). Quatre chiens ont une image hyperéchogène suggestive d’un thrombus. La prise en charge a nécessité une hospitalisation pour 81,9% des chiens d’une durée moyenne de 2,3 jours (intervalle : 1-5). Trois d’entre eux ont subi une péricardiocentèse. La thérapie médicamenteuse s’est composée de pimobendan et de furosémide. Tous les chiens sont sortis en vie de la clinique. Six chiens ont été confirmé toujours vivant 35 jours post-diagnostic, les 5 chiens restants ont été euthanasiés (n=2) ou les données manquaient (n=3). Le median survival time apparent de l’étude est 263,6 jours (intervalle : 11 – 844), établi sur base des données connues de 6 chiens. Les résultats de l’étude concordent avec la présentation clinique et la gestion rapportées dans la littérature, mais la CVU connaît un meilleur taux de survie que les cas rapportés dans les études précédentes.