Besoins et utilisations en données des acteurs du secteur de la conservation de la biodiversité en Afrique centrale

Abstract

Au cours de la dernière décennie, la biodiversité mondiale n’a cessé de décroitre. L’Afrique centrale fait face à des défis pour préserver ses écosystèmes menacés. Il est impératif de mettre en place des outils afin de permettre aux acteurs de prendre des décisions éclairées quand survient une prise de décision. Pour cela, il est essentiel d'évaluer les besoins, les utilisations actuelles et les limites d’accès aux ressources et aux données afin de dresser un état des lieux précis et fournir des solutions. Les aires protégées, avec la collaboration des divers acteurs, constituent l'un des nombreux mécanismes efficaces pour lutter contre la perte de biodiversité. Cependant, une collaboration entre toutes les parties prenantes n’est pas toujours aisée. Franchir la frontière entre la connaissance et l’action est un défi majeur. Afin de palier à cela, les acteurs du secteur de conservation ont répondu à un questionnaire en ligne qui les questionne sur leurs besoins et utilisations de données et bases de données dans le domaine de la conservation. Les acteurs du secteur de la conservation en Afrique centrale ont des besoins notables en termes de données de type environnemental, biodiversité et humain. Ils ont des besoins prépondérants pour des catégories de données qu’ils n’utilisent pas encore, mais aussi pour certaines catégories de données qu’ils utilisent quotidiennement. Ces besoins et utilisations diffèrent en fonction des groupes d’acteurs. Concernant les bases de données en ligne, ils en utilisent certaines, mais avec parcimonie, et n’y contribuent pas beaucoup. Cela est en partie dû à un manque d’information, aux données qu’ils jugent inadaptées et au manque de ressources en temps et en personnel. Une petite majorité des acteurs disent partager leurs expériences avec d’autres acteurs du secteur, et sont prêts à investir du temps dans un réseau de partage de connaissances. A l’avenir, comprendre comment les utilisateurs utilisent concrètement les données et bases de données serait favorable à l’amélioration de celles-ci.