Stage et mémoire : Les réseaux sociaux comme espace d'ECMS, sous l'angle des ONG belges francophones"

Abstract

L’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire (ECMS) se base sur l’idée d’une humanité commune et cherche à faire prendre conscience aux citoyen·ne·s des multiples enjeux mondiaux et à les amener à agir collectivement et individuellement pour un monde plus juste. Les réseaux sociaux sont un moyen de communication très prisé, utilisés pour partager des informations avec de nombreuses personnes partout dans le monde. Ils sont perçus par certain·e·s comme un moyen de démocratisation de l’espace médiatique mais par d’autres, comme un moyen d’engagement sans valeur. Cet article a pour but d’étudier l’utilisation des réseaux sociaux par les ONG, principales protagonistes de l’ECMS en Belgique francophone et de comprendre quelle est leur position par rapport à la possibilité d’utiliser ceux-ci pour faire de l’ECMS. Pour cela, des entretiens semi-directifs ont été réalisés avec des personnes responsables de la communication et des personnes responsables de projets d’ECMS. Il résulte des interviews que la communication se professionnalise et que l’usage des réseaux sociaux se généralise mais n’est pas exempt de désavantages pour les associations sans but lucratif. Les communications liées à l’ECMS correspondent principalement à la promotion d’activités. On peut aussi noter que pour certaines ONG les thématiques de l’ECMS sont primordiales et que pour d’autres, c’est le processus d’apprentissage qui prime. Dans ce deuxième cas, les réseaux sociaux ne sont pas l’outil idéal pour faire de l’ECMS. Dans le premier cas, toute publication pourrait servir à la sensibilisation, cependant les ONG doivent veiller à ne pas perpétuer de stéréotypes.

Global Citizenship Education (GCED) is based on the idea of a common humanity and tries to raise awareness among citizens of the multiple global challenges, as well as to bring them to act collectively and individually for a fairer world. Social networks are a popular means of communication, used to share information with many people all over the world. They are perceived, by some, as a means of democratizing the media space but by others, as a worthless means of engagement. This article aims to study the use of social networks by NGOs, the main protagonists of GCED in French-speaking Belgium, to make GCED and to understand their position in relation to this possibility. For this, semi-structured interviews have been made with people in charge of the communication and people supervising GCED projects. It emerges from the interviews that communication is becoming more professional, and the use of social networks is becoming widespread but is not without drawbacks for non-profit associations. In addition, GCED communications are mainly related to the promotion of activities. We can also note that for some NGOs the themes of GCED are more important and that for others, it is the learning process that takes precedence. In this second case, social networks are not the ideal tool for GCED. In the first case, any publication can be used to raise awareness, but NGOs must be careful not to perpetuate stereotypes.