Quartiers historiques, nouveaux quartiers et écoquartiers : Entre logiques d'aménagement et logiques d'usage, une exploration des paysages contrastés de Casablanca

Abstract

Casablanca, ville blanche et pourtant grise, grise de monde, rebelle et insoumise, « Monstre urbain » , comment te lire ? Dans un territoire hors normes, le quartier; microcosme de la complexité urbaine; arbore un rôle clé dans la lecture du paysage urbain. Cette échelle à la confluence de la conception volontariste du planificateur et de l’expérience quotidienne de la communauté ainsi que celle de ses représentations, s’impose de plus en plus comme outils de programmation majeur dans les théories de la ville durable. Cependant, puisqu’issus d’une expansion fulgurante de la ville, parfois de manière maitrisée et d’autres fois moins, les quartiers Casablancais présentent des images contrastées de la ville. Ce travail explore une nouvelle perspective sur les paysages de quartier en étudiant les divergences/convergences entre les quartiers qui ont fait l'objet de projets paysagers formels, parfois avec des labels de durabilité et ceux qui n'en ont pas fait l'objet, mais qui ont été témoins de l'émergence de figures d'appropriation spontanées employées par les résidents poussés par leur lien inné avec la nature pour répondre à leurs besoins. Grâce à une analyse par approche qualitative des études de cas et sa confrontation à des données empiriques, cette recherche dévoile l’émergence d’un paradigme du paysage, où les actions adaptatives et innovantes des habitants contribuent à la réinvention du paysage urbain. Enfin, ce travail souligne la valeur de ces actions spontanées en tant que nouveaux vecteurs pour les planificateurs et concepteurs. Dans une optique novatrice, elles permettront d’ouvrir la voie à une approche collaborative qui fait le lien entre la planification formelle et l'ingéniosité locale, dans la résolution de l’équation complexe de : durabilité, résilience territoriale, identité et bien-être.