En quête d'odeur : rôle des composés organiques volatils des oeufs de punaises sur la reconnaissance d'hôtes des parasitoïdes.

Abstract

Les Pentatomidae, faisant partie de l’ordre des hémiptères, regroupent des espèces prédatrices mais également phytophages. Ces dernières ont un impact économique important en agriculture. L’étude qui suit s’est principalement basée sur deux espèces de punaises que sont Halyomorpha halys et Nezara viridula. La première est un des ravageurs principaux des vergers et la deuxième s’attaque essentiellement aux cultures maraichères. De nombreux articles parlent du rôle des HIPVs dans la reconnaissance des hôtes par les parasitoïdes mais il reste encore des lacunes concernant les OIPVs émis par les œufs de punaises. Dans le travail qui suit, les composés présents dans les œufs de punaise ont été analysés par SPME tout au long de leur développement, du premier au sixième jour, afin de comprendre si les OIPVs peuvent changer au cours du temps. Chez H. halys, un alcane C13 a été identifié tandis que chez N. viridula, le même alcane qu’H. halys, du β-cedrène, du β-funebrène, de l’α-cedrène et du γ-butyrolactone ont été identifiés. Par la suite, le comportement des parasitoïdes Trissolcus japonicus et Trissolcus basalis a été étudié en observant leur préférence entre des œufs de différents âges dans des tests sans choix et double choix en boîte de Petri, et double choix en olfactomètre. En parallèle, des mesures supplémentaires ont été prises concernant le taux d’émergence des nymphes, le taux de parasitisme, le sex-ratio des parasitoïdes et la mortalité des œufs. L’objectif était de comprendre si les OIPVs peuvent fournir des indices aux parasitoïdes quant à l’âge des œufs afin d’augmenter leur succès de parasitisme. Il s’est avéré que N. viridula a une préférence dans chacun des tests pour des œufs jeunes (1 à 3 jours) contrairement aux œufs vieux (4 à 6 jours). Alors qu’H. halys n’a montré qu’une faible préférence pour les œufs jeunes lors des tests en olfactomètre. Finalement, les empreintes des punaises (déjà testées auparavant dans la littérature comme signaux attractifs) ont été comparées aux œufs. Les résultats montrent que les œufs peuvent être le dernier signal dans la recherche d’hôte par les parasitoïdes.