Mémoire de fin d'études : "De l'espace conçu à l'espace vécu : Intimité et vivre ensemble en coliving".
Marechal, Sacha
Promotor(s) : Courtejoie, Fabienne ; Neuwels, Julie
Date of defense : 30-Aug-2023/6-Sep-2023 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/18229
Details
Title : | Mémoire de fin d'études : "De l'espace conçu à l'espace vécu : Intimité et vivre ensemble en coliving". |
Author : | Marechal, Sacha |
Date of defense : | 30-Aug-2023/6-Sep-2023 |
Advisor(s) : | Courtejoie, Fabienne
Neuwels, Julie |
Committee's member(s) : | Willemet, Nicolas
Ledent, Gerald |
Language : | French |
Number of pages : | 165 |
Keywords : | [fr] Coliving [fr] Cohabitation [fr] intimité [fr] vivre ensemble |
Discipline(s) : | Engineering, computing & technology > Architecture |
Target public : | Researchers Professionals of domain Student General public Other |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en architecture, à finalité spécialisée en art de bâtir et urbanisme |
Faculty: | Master thesis of the Faculté d'Architecture |
Abstract
[fr] La recherche questionne la gestion du vivre ensemble et de l'intimité dans un coliving. Pour se faire elle s'articule autour de l'analyse d'un cas d'étude situé non loin de la gare des Guillemins à Liège, sur le site du Val benoit. Ce travail s’intéresse aux manières dont les habitants y vivent « ensemble mais séparément ». Par des relevés habités et entretiens semi-directifs, elle vise à comprendre comment ils (co) habitent ce vaste ensemble qui brasse de nombreuses personnes aux profils et aspirations multiples, et dont le concept est dicté par des logiques économiques à priori peu soucieuses de la « valeur d’usage » des lieux. Le recours aux communs se fait « à la carte ». Pour certains habitants, ces espaces constituent de véritables lieux de rencontre et d’échange (avec d’autres locataires et/ou des extérieurs au coliving). Pour d’autres, ils relèvent plutôt du « non-lieu » servant au passage et/ou à la consommation d’un service. Lorsque les communs sont vecteurs de lien social, ce lien est le fait de groupes restreints de personnes clairement identifiées développant des routines de sociabilité qui leur sont propres. En-dehors de ces groupes respectifs, l’anonymat est de mise. Les « autres » sont décrits comme soit des « gens qu’on ne voit jamais », soit des « gens incapables de vivre en collectivité ». Le coliving est effectivement le théâtre de nombreuses « histoires » selon le terme employé par les habitants. Véritable microcosme, les problématiques classiques du vivre-ensemble y sont exacerbées : clans, ragots, harcèlement, vols, bagarres, espaces inutilisables car accaparés, saccagés ou souillés. Divers dispositifs sont censés orchestrer la vie en communauté (p.e. concierge, service de ménage, caméras de surveillance, ROI, application pour communiquer entre locataires). Suite à divers incidents, ces modalités de gestion ont été revues, avec un effet mitigé et non sans impact sur l’intimité des habitants et la convivialité des lieux (communs inaccessibles après minuit, multiplication des caméras, révision du ROI et système d’amendes). De fait, les communs sont utilisés, mais pas habités. Quels que soient les usages qu’ils en font, les habitants considèrent les espaces partagés comme un « plus » et non comme une partie de leur logement. Leur loft est leur « chez eux ». La capacité à s’approprier cet espace privé et à en assurer un degré d’intimité satisfaisant est cependant limitée, et ce, différemment selon les situations : la tolérance vis-à-vis des nuisances, la spatialité, la crainte de déranger les voisins, la proximité avec certains communs, si le loft est meublé ou non, ou encore le fait de savoir que le concierge dispose d’un passe-partout lui permettant de rentrer dans les espaces privés. Sans oublier le turn-over locatif élevé et le renouvellement récurrent des baux qui rappellent constamment aux locataires que leur logement est temporaire, jusqu’à parfois leur donner le sentiment d’ « habiter un hôtel ».
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