Mémoire de fin d'études : "Etat des lieux de la représentation paysagiste. Transmettre la complexité du monde."

Abstract

Les pratiques figuratives sont inhérentes aux arts de l’espace. En paysage -comme en architecture- le dessin est devenu l’outil privilégié pour appréhender le lieu, concevoir et communiquer le projet. Interface entre le paysagiste et le paysage, le dessin rend ainsi sensible sa manière de le voir et de le comprendre. Or, si l’on se penche sur ces productions, on s’aperçoit qu’elles évoluent. C’est cette transformation des modes de représentation de l’espace ouvert qu’interroge le mémoire. Les principes esthétiques qui guidaient le travail des peintres, faisant du paysage une belle étendue à contempler, sont maintenant discutés. D’autres exigences s’expriment à l’égard du paysage. Quelles sont-elles ? Quels nouveaux paramètres susceptibles de faire évoluer ces images entrent désormais en jeu ? L’hypothèse qui guide cette recherche, est que la complexité même de la notion de paysage peut expliquer l’évolution des modes de représentation de l’espace ouvert. Afin de vérifier cette proposition, il a été nécessaire de constituer un socle théorique concernant les éléments impliqués : les différents modes de représentation auxquels les paysagistes ont recours, leurs possibilités, leurs limites, leur variation selon la compréhension du concept de paysage, et la notion de paysage, riche et complexe. La découverte de cette notion et des divers sens qu’elle recouvre, s’est faite avec l’ouvrage Le Goût du monde, de Jean-Marc Besse. La partie pratique de ce mémoire consiste à observer et analyser les productions graphiques de paysagistes choisis, à la lumière des différentes approches du paysage que présente Jean-Marc Besse, afin de voir comment chaque paysagiste intègre, ou non, dans son projet, les multiples enjeux que renferme le paysage.