Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Mémoire : Compréhension du dopage cognitif estudiantin via l'approche par les normes sociales

Abstract

Repousser ses limites intellectuelles : la face cachée d’un succès étudiant. A l’ère d’une compétition scolaire intense, la quête effrénée de performance pousse de plus en plus d’étudiants à recourir au dopage cognitif. Compléments alimentaires, boissons énergisantes, médicaments stimulants voire drogues illicites, autant de substances prisées pour améliorer les capacités cérébrales. Mais derrière cette recherche de l’excellence académique se cache un enjeu majeur de santé publique. Pour mieux saisir les ressorts de cette pratique grandissante, le phénomène du dopage cognitif est étudié à travers l’approche par les normes sociales, une approche méthodologique déjà éprouvée et reconnue dans de nombreux domaines d’étude. La méthodologie utilisée dans cette recherche repose sur une approche quantitative. En effet, l’étude est de type observationnel analytique transversale. L’objectif principal est d’évaluer les représentations que les étudiants de l’Université de Liège ont sur le dopage cognitif via des estimations de la norme sociale (norme descriptive et injonctive) des étudiants de l’Université de Liège à propos de quatre substances différentes : les compléments alimentaires, les boissons énergisantes et caféinées, les médicaments psychostimulants et les drogues illicites. Pour cela, un questionnaire en ligne a été publié afin de récolter les données. La population étudiée est représentée par les étudiants majeurs inscrits à l’Université de Liège. La taille de l’échantillon atteint 1019 étudiants. Les taux de consommation sont de 29,15 % pour les compléments alimentaires, 60,16 % pour les boissons énergisantes/caféinées, 9,55 % pour les médicaments stimulants et de 1,96 % pour les drogues illicites. La norme descriptive est surestimée pour l’ensemble des produits stimulants par rapport à la norme réelle. Tandis que la norme injonctive est uniquement surestimée pour les boissons énergisantes/caféinées. En conclusion, l’approche par les normes sociales démontre effectivement une surestimation des normes sociales et peut être utilisée comme méthode préventive chez les étudiants de l’Université de Liège.

Pushing your intellectual limits: the hidden face of student success. In an age of intense academic competition, the unbridled quest for performance is driving more and more students to resort to cognitive doping. Dietary supplements, energy drinks, stimulants and even illegal drugs are all used to enhance brain power. But behind this quest for academic excellence lies a major public health issue. To better understand the driving focus behind this growing practice, the phenomenon of cognitive doping is studied using the social norms approach, a methodological approach already tried and tested and recognized in many fields of study. The methodology used in this research is based on a quantitative approach. Indeed, the study is a cross-sectional observational-analytical one. The main objective is to assess the representations that University of Liège students have of cognitive doping, via estimates of the social norm (descriptive and injunctive norm) of University of Liège students about four different substances: dietary supplements, energy and caffeinated drinks, psychostimulant drugs and illicit drugs. An online questionnaire was published to collect the data. The population studied was represented by students of legal age enrolled at the University of Liège. The sample size reached 1019 students. Consumption rates are 29.15% for dietary supplements, 60.16% for energy/caffeinated drinks, 9.55% for stimulant drugs and 1.96% for illicit drugs. The descriptive norm is overestimated for all stimulant products compared with the actual norm. The injunctive norm, on the other hand, is only overestimated for energy/caffeinated drinks.In conclusion, the social norms approach does indeed demonstrate an overestimation of social norms and can be used as a preventive method among students at the University of Liège.