La théologie morale et le droit des obligations au XIXème siècle : Mgr Thomas Gousset
Fatalini, Madio
Promoteur(s) : Decock, Wim
Année académique : 2022-2023 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/18473
Détails
Titre : | La théologie morale et le droit des obligations au XIXème siècle : Mgr Thomas Gousset |
Auteur : | Fatalini, Madio |
Promoteur(s) : | Decock, Wim |
Langue : | Français |
Mots-clés : | [fr] droit des obligations [fr] histoire du droit [fr] théologie [fr] théologie morale [fr] obligations [fr] conscience [fr] Eglise [fr] Eglise et Etat [fr] responsabilité extra-contractuelle [fr] Code civil [fr] Napoléon |
Discipline(s) : | Droit, criminologie & sciences politiques > Métadroit, droit romain, histoire du droit & droit comparé |
Public cible : | Chercheurs Professionnels du domaine Etudiants Grand public |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en droit, à finalité spécialisée en droit public |
Faculté : | Mémoires de la Faculté de Droit, de Science Politique et de Criminologie |
Résumé
[fr] A partir du Concile de Trente, l’Eglise catholique-romaine va développer une véritable anthropologie dualiste : l’homme en sa chair et l’homme en son âme. L’homme nouveau voit sur lui s’appliquer deux ordres - osons dire - juridiques, qui sont parfois contradictoires, parfois « osmotiques » (P. Prodi) ; d’un côté les Lois des hommes, de l’autre les Lois de Dieu. Mais quand l’homme est-il contraint en conscience ? Que faire face à deux injonctions, deux normes contradictoires ? À qui obéir ? Que faire face à une loi « injuste » ? Face à son concurrent temporel, l’Eglise voit dans la direction des consciences - « l’art des arts » (P. Grégoire le Grand) - une manière d’installer son gouvernail des actions humaines : c’est l’essor de la théologie morale. Cependant, avec 1789 et surtout 1804, l’Etat sécularisé refuse tout concurrent. Avec son Code civil, « qui a l’allure d’une nouvelle Bible » (W. Decock), Napoléon n’accepte plus de rivaux. Comme la Révolution française, le Code civil est une rupture dans la continuité : une rupture car le paradigme change avec la promulgation de normes juridiques contraignantes étato-centrées, bouleversant ainsi les relations juridiques. Mais ce divorce prend cependant place dans la continuité : il s’assoit sur nombre des conceptions philosophiques antérieures. Dans ce cadre, mon travail de fin d’études s’intéressera à la réaction d’une partie de l’Eglise à l’aube du XIXème siècle face à ce nouvel ordre positiviste instauré par le Code civil. Nous traiterons l’oeuvre du cardinal Mgr Thomas Gousset qui, dans la tradition scolastique des teologos-juristas de l’Ecole de Salamanque, a écrit de nombreux commentaires du Code civil. En particulier, nous analyserons dans son oeuvre le droit des obligations dans ses rapports avec la théologie morale, la conscience. Il est un travers contemporain de vouloir comprendre l’âme et le coeur humain par le seul biais des règles juridiques, faisant fi du for intérieur et de « tous les fils de l’expérience humaine » (A. Supiot) ; de fait, on peut échapper à une norme, une règle de droit, à une sanction, à la menace d’un tiers, de l’Etat et en vérité, on peut même tout éluder, tout fuir, « sauf sa conscience » (S. Zweig).
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