L'imagerie mentale permet-elle d'améliorer la motivation à s'engager dans des activités planifiées ?

Abstract

Contexte : l’imagerie mentale en tant qu’instrument thérapeutique a pris davantage d’importance ces dernières années. Cet outil permettrait d’accroître l’engagement dans des activités du quotidien. Parallèlement à cela, la planification d’activité aurait également son importance, mais les données de la littérature ne sont pas abondantes. Notre étude a utilisé ces deux techniques afin d’observer les effets de l’imagerie mentale sur la motivation à s’engager dans des activités planifiées. Méthodologie : quarante-deux participants tout-venant ont été répartis dans deux conditions. L’intervention a duré deux semaines et deux séances étaient organisées. Lors de la première séance, les participants ont répondu à différents questionnaires afin d’établir une ligne de base. Les questionnaires ont été recomplétés à la fin de l’intervention, lors de la seconde séance, afin d’observer d’éventuels changements. Également, lors de cette séance, il avait été demandé aux participants de planifier quatre activités (deux agréables et deux désagréables) à réaliser durant les deux semaines suivantes. Pour chaque activité, le participant a évalué différentes variables : la motivation, la réjouissance, l’effort, la satisfaction, la gratification, l’importance, le plaisir, l’évitement et le temps. Ces variables ont été évaluées de nouveau lors de la réalisation de l’activité dans un carnet qui avait été remis à l’ensemble des participants. Aussi, lors de la première séance, les participants de la condition d’activités planifiées ont reçu une séance d’imagerie mentale en rapport avec leurs activités et il était demandé de pratiquer l’imagerie mentale en parallèle des activités tous les jours durant ces deux semaines. L’évaluation de cette pratique était également évaluée chaque jour dans le carnet. Hypothèses : l’étude vise à examiner les effets de l’imagerie mentale sur l’engagement dans des activités planifiées. Nous testons l’hypothèse selon laquelle, la condition expérimentale révèlerait plus d’engagement que la condition contrôle. Également, elle montrerait une amélioration des variables évaluées par les différents questionnaires et manifesterait des niveaux supérieurs lors des autoévaluations après réalisation d’activités. Résultats : les résultats ont démontré que le groupe d’imagerie mentale d’activités planifiées s’engage dans davantage d’activités planifiées que le groupe contrôle. Ensuite, l’ensemble des participants a montré plus d’engagement dans des activités désagréables. Concernant les questionnaires, la condition expérimentale semble se démarquer car elle montre une plus grande amélioration pour différents facteurs. Enfin, la variable du plaisir a montré des niveaux supérieurs pour la condition expérimentale lors de la réalisation des activités. Conclusion : globalement, les données soutiennent que l’imagerie mentale serait bénéfique pour augmenter l’engagement dans des activités du quotidien et améliorerait certaines variables. Conformément à certaines limites, il serait intéressant pour la recherche future de poursuivre cette étude sur un échantillon plus important, composé d’un nombre égal d’hommes et de femmes.