Existence d'un lien entre l'attachement et les stratégies de coping à l'âge adulte en situation de rupture amoureuse

Abstract

La rupture amoureuse est une épreuve générant une détresse émotionnelle face à laquelle chaque individu réagit de manière différente avec plus ou moins de difficulté. Notre intérêt s’est porté sur deux thématiques distinctes : l’attachement et le coping. Notre étude vise à établir l’existence d’une association entre l’attachement et les stratégies de coping. L'attachement favorise la proximité pour la sécurité, tandis que le coping gère le stress. Étant des mécanismes adaptatifs pour les défis émotionnels, un lien ou une influence mutuelle est plausible. Ensuite, notre curiosité grandissante, nous nous sommes questionnés sur la possibilité qu’un lien entre l’impulsivité et les stratégies de coping puisse exister mais également un lien entre l’émotivité et les stratégies d’adaptation. Cette recherche a été menée auprès d’une population générale (n = 193). L’enquête s’est déroulée exclusivement en ligne. Les participants ont dû répondre à divers questionnaires tels que le brief-COPE, l’Experience in Close Relationship Scale-Short (ECR-S), l’Emotion Reactivity and Regulation Scale (ERS) ainsi que l’Impulsive Behavior Scale (UPPS-P). Les résultats avancent un effet significatif (F = 5.259 et p = .002) de l’attachement sur les stratégies de coping. Nous remarquons une tendance (F = 3.832 et p = .052) de l’impulsivité sur les stratégies de coping axées sur l’émotion. Ensuite, nous observons un effet significatif (F = 2.783 et p = .042) de l’émotivité sur les stratégies de coping. Plus précisément, les résultats avancent un effet significatif de l’émotivité à la fois sur les stratégies axées sur le problème (F = 7.719 et p = .006) ainsi que sur les stratégies axées sur l’émotion (F = 4.235 et p = .041). En conclusion, nos résultats nous confirment l’existence d’un lien entre l’attachement et les stratégies de coping ainsi que l’éventualité d’une lien entre l’émotivité et les stratégies d’adaptation. Ils nous révèlent également la possibilité d’un lien entre l’impulsivité et les stratégies de coping.